Il était déjà, depuis 2007, pressenti à prendre les rênes de la compagnie aérienne Air Algérie, suite au décès de l'ancien patron, Tayeb Benouis. Finalement, ce fut Abdelwahid Bouabdellah qui est parachuté à ce poste clé. Ce dernier, débarqué trois ans après, laisse sa place à Mohamed Salah Boultif. Diplômé de l'Ecole nationale de l'administration d'Alger, M. Boultif, la cinquantaine, a roulé sa bosse dans le secteur des transports. En avril 2005, il était directeur général de l'Etablissement de gestion de services aéroportuaires d'Alger (EGSA). Ensuite, il fera un passage éclair de quatre mois en tant que directeur général de la compagnie Tassili Airlines (TAL). Entre décembre 2004 et avril 2005, l'actuel patron d'Air Algérie occupait le poste de conseiller au cabinet du ministre des Transports. Ce dernier l'avait désigné pendant une année comme représentant de l'Algérie au conseil de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) à Montréal, au Canada. Auparavant, il était représentant général de la compagnie Air Algérie à Paris d'octobre 2000 à octobre 2003. Ancien chef de division à la direction générale d'Air Algérie de novembre 1999 à octobre 2000, il était administrateur à l'Office national du tourisme (ONAT) de 1997 à octobre 2000. Durant les années 1990, il occupera différents postes de responsabilité au sein de la compagnie aérienne nationale. Si ce parcours plaide en sa faveur, la mission de Mohamed Salah Boultif à la tête du transporteur algérien ne sera pas de tout repos. D'ailleurs, il aura fort à faire pour améliorer l'image de la compagnie auprès de la clientèle de plus en plus exigeante. Outre la qualité de service, Air Algérie devra résoudre son problème de ponctualité. Toujours au registre des défis, Air Algérie devra continuer de se conformer aux normes de sécurité de l'Union européenne. Epinglée en juillet 2009 par la Commission européenne, Air Algérie a échappé de peu à la liste noire, synonyme d'interdiction de survoler l'espace aérien européen. Autre challenge : la compagnie devra batailler pour pouvoir consolider, ou du moins, préserver ses parts de marché notamment à destination de la France, son principal marché (Air Algérie y compte 12 escales sur 23 en Europe). Difficile lorsque les concurrents ont pour noms Aigle Azur et Air France. .