Plus de 220 salles des fêtes ont fermé, au grand désarroi des gérants. «95% des salles ont fermé depuis l'entrée en vigueur du décret n°05-207 du 04 juin 2005 qui a fixé les conditions et modalités d'ouverture et d'exploitation des salles des fêtes. Les 5% restants dépendent des APC, de l'UGTA ou d'entreprises privées», assure Bessila Abdelmadjid, président du conseil des gérants des salles des fêtes. Les gérants affirment que le décret est une «aberration». «Parmi les points litigieux retenus, figure l'âge minimal fixé par ce décret à 30 ans pour les gérants et 25 ans pour les employés. On assimile ces salles à des cabarets. 75 jeunes ont eu pourtant l'accord de l'Ansej et ont bénéficié de crédits bancaires, mais ils ne peuvent pas ouvrir», regrette Bessila. Plusieurs conséquences sont induites par la réglementation dont ils réclament l'annulation. Le coût de location des salles a été multiplié par deux et plus, poussant certains personnes à organiser les fêtes sur des terrasses, dans des salles désaffectées, ou même des chantiers. Plus de 15 postes en moyenne sont perdus pour chaque salle fermée», signale le président du conseil. «Des salles fermées, c'est la porte ouverte au trafic. Des personnes indélicates louent des salles de sport ou même des écoles au su et au vu de la police ou des maires, qui se sucrent sans ménagement. Ces espaces n'obéissent pourtant pas à la réglementation. Elles ne disposent même pas de lieu de stationnement ou d'accès adéquats. Les règles d'hygiène minimum ne sont pas toujours respectées», poursuit-il. Une réunion a regroupé les représentants des gérants et des responsables de la direction de la réglementation au ministère de l'Intérieur. «Rien n'en est sorti. Les responsables dudit ministère nous ont juste fait des promesses», se désole Bessila.