Le comité du printemps noir d'Akbou a commémoré dimanche dernier le 10è anniversaire des tragiques événements de Kabylie en se recueillant sur les tombes de Nekkali Abdenour, Sidhoum Karim et Arezoug Slimane, tombés sous les balles de la répression le 18 juin 2001 à Guendouza. La commémoration a eu lieu au cimetière des martyrs où une gerbe de fleurs a été déposée en présence des familles des martyrs, de blessés et quelques anciens délégués du mouvement des archs. Les présents ont été invités à avoir une pensée à la mémoire de Mesbah Krimo, Chekkal Rachid et Iffis Ramdane, trois autres victimes tombées le 20 juin 2011 lors du printemps noir qui a fait 126 victimes. En hommage à celles-ci, une autre gerbe de fleurs a été déposée au pied de la stèle des martyrs du printemps noir érigée à la place Berri avant que tous les présents ne se réunissent à l'intérieur de l'APC où la parole a été donnée à des parents de victimes, des blessés et d'anciens animateurs du mouvement citoyen. Les intervenants ont réitéré leur engagement à continuer le combat, à répondre à l'appel de mémoire et à exiger que soient jugés «les responsables et les commanditaires des massacres du printemps noir». Est aussi une autre fois posée l'exigence d'une prise en charge, tant médicale que sociale, des blessés, dont certains sont aujourd'hui handicapés. L'un deux, Nouredine Ikken, amputé d'une jambe, et dont le frère, Sofiane, a également été blessé par balle à l'abdomen, émet le souhait de voir mettre sur pied une association qui puisse réunir les blessés et les familles des martyrs du printemps noir d'Akbou. De leur coté, des ex délégués ont fustigé, à l'occasion de cette commémoration, l'entreprise «malsaine» de certains anciens animateurs du mouvement qui seraient en passe de créer un «mouvement national du printemps noir».