Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, est revenu, jeudi, sur la nécessité de réviser la Constitution, « pour être adaptée aux mutations survenues dans le pays ». Invité du Forum de la Chaîne II de la Radio nationale, Moussa Touati soutient que son parti « souhaite voir le processus de réformes, initié par le chef de l'Etat, se poursuivre au niveau des structures de l'Etat ». Le président du FNA, qui s'est prononcé récemment sur la question de la révision de la Loi fondamentale, avait déclaré qu'un projet de mouture était déjà prêt depuis 2004. « Je ne connais pas l'agenda du président de la République, qui est seul habilité à présenter ce projet », a-t-il dit lors d'une conférence de presse, intervenue au lendemain d'une session du conseil national du FNA, tenue les 15 et 16 décembre derniers. La Constitution actuelle, observe-t-il, n'est ni de nature présidentielle ni parlementaire. D'où la nécessité de sa révision car, explique-t-il, elle ne travaille pas les intérêts du peuple. M. Touati se dit plutôt favorable à un régime parlementaire car, à ses yeux, « ce régime permet plus au peuple de s'exprimer ». Moussa Touati avait évoqué, lors d'une autre sortie publique, le « vide institutionnel » causé par l'absence du chef de l'Etat et appelé à l'application de l'article 88 de la Constitution évoquant « l'empêchement », « au cas où l'hospitalisation du Président se prolongerait ».