La zone économique d'activités (ZEA) de la capitale des Hauts-Plateaux, qui se transformait une fois la nuit tombée en un cabaret à ciel ouvert, vient de retrouver sa vocation première, à savoir zone créatrice d'emplois et de richesse, et ce, au grand bonheur des occupants des lieux infestés des années durant par les professionnels du plus vieux métier du monde, les consommateurs d'alcool, de drogue et autres sarabandes de trafiquants de tout genre. Ainsi, les différentes descentes des éléments de la police judiciaire du 4e arrondissement se sont soldées ces derniers jours par l'établissement de 79 dossiers relatifs à l'état d'ivresse. Trois affaires de racolage impliquant quatre femmes et cinq hommes ont fait l'objet de dossiers transmis à la justice, tout comme deux affaires inhérentes au port d'armes prohibées. Cette opération coup-de-poing qui s'inscrira, nous dit-on, dans la durée, n'est, selon un officier de police, pas une campagne conjoncturelle. L'on apprend par ailleurs que neuf autorisations de débits de boissons alcoolisées ont été retirées à cause, nous dit-on, des manquements aux règles commerciales en vigueur. « Certains endroits de la zone étaient inaccessibles. On ne pouvait la nuit s'aventurer dans de tels endroits infestés. Cette situation était intenable. On espère tout simplement que les forces de sécurité ayant répondu favorablement à nos doléances ne baissent pas la garde, d'autant que ces consommateurs ont la peau dure », tels sont les propos d'un groupe de citoyens qui souffle enfin... Un gang sous les verrous Les éléments de la brigade criminelle du service de wilaya de la police judiciaire de Sétif ont élucidé, à la fin de la semaine écoulée, l'affaire du vol sans effraction d'un commerce (grossiste en alimentation générale) perpétré le 29 septembre 2004. Suite à un coup de fil, signalant le brusque changement (signes ostentatoires de richesse) du mode de vie d'un repris de justice, la police convoque l'individu rien que pour lui « soutirer » des informations pour son nouveau look « agrémenté » par un véhicule 306, en vain. Le jour même et à une heure tardive, l'individu qui est arrêté pour conduite en état d'ivresse se met à table. Il reconnaît avoir subtilisé du local situé à la cité Kerouani, et en toute quiétude, 530 millions de centimes. Cinq acolytes sont complices de ce vol réalisé à l'aide d'une clé contrefaite. La victime parle d'un préjudice de 690 millions de centimes. Présentés devant le magistrat instructeur, mercredi dernier, les mis en cause ont été placés en détention préventive. A quand les espaces verts ? Pour des raisons obscures, la ville de Sétif manque cruellement d'espaces verts alors que des centaines d'immeubles s'érigent annuellement dans cette belle capitale des Hauts-Plateaux. Les responsables locaux sont-ils vraiment conscients de cette inexorable avancée du béton qui, même si elle résout certains problèmes vitaux, ne fait qu'enlaidir l'environnement ? Certes, quelques arbustes ont été plantés çà et là, mais les longues et larges bandes séparant les allées principales sont goudronnées ou cimentées, ce qui ne va pas sans écorcher malheureusement l' esthétique d'une cité abritant l'un des fleurons de la sculpture parisienne du XXe siècle : Aïn Fouara. N'est-il pas temps de joindre l'utile à l'agréable en pensant à créer, dans toutes les villes et villages d'Algérie, ces beaux et merveilleux espaces verts artistiquement conçus comme on en voit tant sous d'autres cieux ?