Y a du louche dans les hôtels Les nombreux hôtels du centre de Sétif connaissent depuis quelque temps une affluence record. Ils affichent complet, à longueur d'année. Malgré la décrépitude et l'état de délabrement avancé, ils sont fréquentés par une gent féminine, qui dès l'approche du crépuscule, commence à sortir faire des courses et surtout à appâter des proies pour la soirée. Les allées et venues Rue Vallet n'arrêtent pas, tant que le carnet de bal n'est pas plein. Dès la tombée de la nuit, des processions de véhicules, qui vont du dernier cri au tas de ferraille, se forment au niveau des divers hôtels. Les dames prennent leurs carrosses pour aller au turbin, qui dans un cabaret, qui dans les nombreuses « tarhates » des forêts voisines de Sétif, qui dans des soirées « privées » ou encore dans les parkings de nuit ou à la gare routière. Les chaînes sont longues, les clients sont nombreux, et parfois on peut assister à un combat de coqs entre eux ou avec le tenancier de l'hôtel. Et rien ne vient déranger cet ordre établi surtout pas ceux dont c'est la tâche… Les boulangers et le sachet De nombreux boulangers sétifiens ont pris la mauvaise habitude de faire payer la baguette selon leur bon plaisir. Certains la font payer 7, 50 DA, d'autres 8 ou encore 8, 50, il y en a même qui font payer 10 dinars la baguette dite normale. Pour ne pas rendre la monnaie au client, il lui font payer le sachet dans lequel est mis le pain et le prix du sachet varie de 2 à 5 DA, selon toujours le gré du boulanger. Les commerçants de Sétif n'ont aucune notion du commerce ; le contrôle n'existe pas ou est en panne comme beaucoup d'autres choses à Sétif. Sétif Medic ouvre la voie Sétif Medic, la grossisterie en médicament, le 5e à l'échelle nationale, a inauguré la semaine dernière un nouveau site, implanté à la zone économique d'activité (ZEA) de Sétif. L'événement coïncide avec le 10e anniversaire de la boîte, fournisseur de plus de 1200 officines de 9 wilayas de l'Est algérien. L'expansion de la grossisterie, qui touche aussi bien aux génériques qu'aux molécules mères, s'est répercutée sur les postes d'emploi ayant atteint le nombre de 55 : « La société compte ouvrir prochainement une autre grossisterie AZ Medic devant tourner avec 20 autres agents. La production du générique haut de gamme figure dans nos plans. Une fois finalisé, le projet dont l'étude est achevée embauchera dans une première phase 50 travailleurs », dira Lahcène Timalouka, le patron de Sétif Medic qui ouvre ainsi la voie à d'autres opérateurs en médicaments et pour lesquels les Hauts-Plateaux sétifiens sont désormais le centre de gravité d'un important marché représentant plus de 40% des parts du marché national. Désarroi des citoyens Les habitants de Sétif se plaignent du dilettantisme et de la passivité des auxiliaires de la police nationale, surtout ceux chargés de la circulation. Ils ne semblent nullement concernés par ce qui se passe sous leurs yeux et pendant leurs heures de service. Les feux, la signalisation routière et le code de la route sont allégrement piétinés par des citoyens irrespectueux, mais ils n'en ont cure. Un citoyen gêné par un voyou, chauffeur de bus de son état qui a stationné au milieu de la route alors que l'arrêt de bus était vide au niveau des 750 Logements de Bel Air, s'est plaint à un agent de police en scooter qui patrouillait dans le quartier, l'agent a pris les choses en main : il a grondé le chauffard et l'a envoyé à la poursuite du plaignant. Les délinquants, qui étaient aux commandes du tas de ferraille roulant, se sont empressés de s'en prendre à l'indélicat automobiliste, insultes, menaces et armes blanches ont été brandies au nez de ce dernier alors que les deux policiers ont pris la poudre d'escampette et carrément disparu de la circulation.