La zone économique d'activité (ZEA), zone industrielle du secteur privé de la capitale des Hauts-Plateaux est dans un état de délabrement avancé, en raison du laisser-aller général des uns et de l'incivisme des autres. Ainsi, de nombreuses parcelles inexploitées depuis des décennies sont devenues des décharges publiques sans que cela offusque outre mesure les chargés du foncier industriel. L'environnement est en sus « malmené » par les différents rejets liquides et solides des unités de production. Ces rejets qui ne sont ni traités ni filtrés atterrissent en fin de parcours dans Oued Bou Sellam, principale source d'eau d'alimentation et d'irrigation de la région. La nuit, la ZEA devient la taverne d'Ali Baba. L'endroit est en toute impunité « squatté » par les buveurs d'alcool qui transforment la zone en un bar à ciel ouvert. Cette « incursion » empoisonne la vie aux habitants de ces lieux obscurs. Ces derniers tirent la sonnette d'alarme. « La nuit, la zone est envahie par des centaines de voitures des buveurs qui nous rendent malades. Ici, les bagarres à l'arme blanche sont fréquentes. Pour notre sécurité qui est mise à rude à épreuve, on est obligés de nous terrer tôt. Les responsables concernés ont été saisis mais point d'écho. » Ce sont là les propos des citoyens qui se sont rapprochés de nos bureaux pour, disent-ils, alerter en ultime recours les autorités locales.