Rencontré lors d'une visite à Alger dans la cadre de la concrétisation des projets initiés par le groupe Novartis en Algérie, le Dr Rainer Boehm revient dans cet entretien sur la volonté de son laboratoire d'investir en Algérie en s'inscrivant dans la dynamique initiée par le gouvernement algérien. Selon lui, il ne peut y avoir de production nationale sans la recherche et le développement. - Quels sont les projets initiés par Novartis en Algérie et comment comptez-vous les concrétiser ? Novartis est présent en Algérie depuis dix années via Sandoz à travers six filiales, et aujourd'hui, on va étudier les possibilités d'augmenter la production nationale avec Sandoz en collaboration avec son premier partenariat dans la fabrication locale, à savoir Prodiphal. Un partenaire avec lequel nous avons commencé d'abord en 2002 par un transfert de savoir-faire dans les produits cardiovasculaires. Quatre autres produits sont également en production chez le même partenaire. Il y a le domaine pharma issu de la recherche et développement et vaccin, les OTC, des produits sans ordonnances, la santé animale et les génériques à travers Sandoz. On vient aussi d'acquérir Alcon pour l'ophtalmologie. - Est-ce que Novartis a inscrit de nouveaux projets d'investissements en Algérie ? Novartis compte augmenter son business et apporter les molécules innovantes et permettre l'accès aux soins et d'augmenter le nombre de produits fabriqués localement. Nous nous alignons sur la feuille de route des autorités sanitaires algériennes, celle d'atteindre les 70% d'ici 2014. Mais, il faut investir dans les hommes et dans le médical pour améliorer le savoir-faire. - Est-ce que vous vous inscrivez dans la proposition des industriels américains de créer un pôle de bio- pharmaceutique en Algérie ? Novartis s'inscrit dans cette démarche de développer la recherche dans les pays émergents. On va continuer à investir en Algérie, nous avons une vision à long terme, surtout avec l'encouragement des autorités pour le secteur privé. Il s'agit d'un marché attractif par rapport à son potentiel dans la région. Il suffit juste de renforcer les infrastructures, le business, etc. La recherche et développement a une valeur ajoutée non négligeable dans le domaine pharmaceutique. D'autres modes de coopération tels que les études cliniques et le développement des compétences sont à mettre en place. Car, il ne peut y avoir de fabrication sans la recherche. La médecine innovante est justement là pour améliorer la qualité de vie des patients. Le générique a toujours sa place, on ne peut pas s'en passer d'autant que nous sommes deuxièmes au niveau mondial à travers Sandoz .