Quelque 317 familles habitant les chalets de Heuraoua ont décidé d'observer dimanche prochain un rassemblement devant le siège de la wilaya d'Alger. Les protestataires ont également opté pour une grève de la faim à partir de dimanche pour faire entendre leurs revendications. Ces familles font partie des rescapés du séisme de 2003. Elles en sont à leur neuvième année dans ces habitations précaires. «C'est le 9e Ramadhan que nous passons dans ces chalets, dépourvus de toute commodité», disent-elles. Les familles, dont les représentants se sont confiés à El Watan, exigent la réparation «de l'injustice qu'elles ont subie». Ces représentants estiment que les responsables du secteur de l'habitat de la wilaya d'Alger «les ont exclus du programme de relogement, annoncé en grande pompe, destiné à résorber l'habitat précaire au niveau de la capitale.» Ce qui a suscité la colère de ces sinistrés, c'est le fait que toutes les demandes d'explication formulées des dizaines de fois à toutes les instances concernées, n'ont abouti à aucune décision concrète. «Cette fois, c'est décidé, nous ne quitterons pas le siège de la wilaya sans une décision écrite concernant notre relogement», explique un des représentants. «Nous sommes contre toute forme de violence, mais nous dénonçons l'attitude des pouvoirs publics qui n'ont pris en charge que ceux qui ont eu recours à des émeutes. Faut-il que nous fassions des émeutes pour être écoutés ?», s'interroge-t-il. Les pères de famille, qui se désolent à chaque opération de relogement de ne pas être inclus parmi les bénéficiaires, rappellent que plusieurs projets de logements ont été construits sur le territoire de la commune de Heuraoua. «Il n'y a pas de problème de foncier, ni autre contrainte qui justifierait notre calvaire. Il faut juste que les responsables concernés pensent à nous», conclut-on.