Ce constat a été établi en raison des maladies cryptogamiques qui ont sévi consécutivement à la forte pluviosité des mois de mai et juin ainsi qu'à l'inopportun pic de chaleur qui a suivi. La campagne vendange de vigne de cuve dont le début coïncidera avec la mi-Ramadhan, s'annonce avec une chute de production estimée à 31%. Ainsi, les services techniques tablent sur une récolte de 195 000 q contre 299 000 q enregistrée l'année passée. Ce constat a été établi en raison des maladies cryptogamiques qui ont sévi consécutivement à la forte pluviosité des mois de mai et juin ainsi qu'à l'inopportun pic de chaleur qui a suivi. Outre l'oïdium et le mildiou, le rougeot, moins fréquent, a également attaqué. Du côté de l'ONCV, un des deux plus importants transformateurs, on doute de la fiabilité des prévisions de récolte qu'on juge trop optimistes. Son DG régional rappelle que le taux de sinistre est très variable selon les trois zones que sont le littoral, les plaines et les piémonts où les vendanges interviennent successivement, les unes étant plus précoces que les autres. Or, la zone la plus touchée d'entre elles, à 45-50%, est celle du littoral où le potentiel viticole de la wilaya est le plus important. Pis, si le sirocco survient, ce qui est plus que probable, la perte de production va être aggravée dans la mesure où du fait de l'infestation, les ceps ont perdu leur feuillage mais encore il n'y a pas eu en juillet l'habituel second débourrage qui renforce le feuillage existant. De la sorte, les grappes seront non sans dommage exposées au souffle brûlant du sirocco. Le cep dénudé risque lui-même de mourir. Produits inefficaces En outre, la feuille étant une usine qui permet la constitution du sucre du raisin, la maturation de ce dernier risque d'être compromise. Par ailleurs, la perte de production est aggravée par le fait que le vignoble s'est encore réduit cette année. En effet, les 8 755 ha recensés en 2010 ont chuté à 8 000 ha dont 7 800 sont en rapport. L'arrachage qui traduit une désaffection des agriculteurs pour la viticulture a fait que depuis 2008, 4000 ha ont été déracinés, soit la moitié du potentiel actuel. Concernant la couverture phytosanitaire, l'on note que de tous les transformateurs, seul l'ONCV a fourni un appui à la production en consentant des avances aux viticulteurs tant en nature (produits phytosanitaires) qu'en numéraire. De la sorte, l'office a passé contrat avec 650 producteurs, ce qui lui garantit d'ors et déjà la livraison de la récolte de 3000 ha. Toujours concernant la couverture phytosanitaire, les techniciens reprochent aux agriculteurs de ne consentir la dépense qu'à des traitements curatifs alors que le plus efficace, c'est le traitement à caractère préventif. En outre, c'est le traitement par contact, plus aléatoire, qui est mis en œuvre plutôt le traitement systémique. Enfin, nombre de produits phytosanitaires de contrefaçon, parce que moins chers, sont utilisés sans résultats probants. Bizarrement, il se trouve que ces produits inefficaces sont homologués par l'administration malgré les dégâts occasionnés à la production agricole de manière générale.