Le manque de transport à Draâ El Mizan, généré depuis près de deux mois par le conflit entre la direction de wilaya des transports et les opérateurs de cette prestation de service, a été saisi comme une aubaine par certains transporteurs pour procéder à l'augmentation de leurs tarifs en la matière. «Nous sommes au quotidien entre le marteau et l'enclume ; ce sont les voyageurs qui paient toujours les frais de cette situation. Il y a des transporteurs par bus qui continuent de travailler, malgré le mouvement de grève, mais en portant le prix de la place à 70 DA au lieu de 50 DA/place auparavant. Sincèrement, je me demande si ce mouvement n'est pas déclenché, rien que pour aboutir à cette fin, sans prendre en considération la souffrance du simple citoyen et de son misérable pouvoir d'achat», s'est indigné un voyageur. Les transporteurs par fourgons pratiquent le prix de 100 DA la place de Draâ El Mizan à Tizi Ouzou (45 km). En revanche, les taxieurs maintiennent toujours leurs prix habituels (70 DA place), malgré qu'ils sont dépassés par l'affluente demande des voyageurs. Les plus pénalisés dans cette situation sont notamment les étudiants, particulièrement les filles, qui endurent le martyre pour trouver un moyen de transport à même de satisfaire tout le monde. C'est une véritable pagaille de la foule qui se forme dès qu'un bus se met à quai à la station du centre-ville pour l'embarquement. Jusqu'à quand cela va durer, se demandent les innombrables voyageurs, les principales victimes du bras de fer entre l'administration de wilaya et les opérateurs de transport privés.