Les locataires des haouchs des rues Aïssat Idir et Ben Abdellah, situées à l'ancienne ville de Bouira ont protesté, hier matin, contre ce qu'ils ont qualifié de «fausses promesses» des autorités locales. Au mois de mars dernier, affirment-ils, le chef de daïra de Bouira leur promis que toutes les familles concernées seront relogées durant la première semaine de Ramadhan. La décision de démolition des haouchs après avoir recasé les familles a été prévue pour la journée d'hier. Mais il semble que les autorités ont fait machine arrière et reporté l'opération de relogement après le mois de Ramadhan. Chose que les locataires refusent catégoriquement. Cependant, nous apprenons que d'autres familles issues d'autres quartiers ont été relogés ces derniers jours. «Tous les locataires demandent à être relogés durant ce mois de Ramadhan. Si les responsables locaux continuent de faire la sourde oreille et ne nous répondent pas favorablement, on ne va pas arrêter la protestation», affirme-t-on sur les lieux de la protestation. Ces derniers soulignent que leurs dossiers ont été traités par les services concernés et que les 64 logements où ils devraient déménagés sont fin prêtes. Aussi, pour exprimer leur profond désarroi, les protestataires ont barricadé plusieurs ruelles de la ville et des pneus ont été ainsi brûlés un peu partout. Depuis avant-hier soir qui a vu le déclenchement de la protestation et jusqu'aux environs de minuit hier, les habitants affirment qu'aucun responsable ne s'est déplacé pour s'enquérir de la situation. Cette manière qu'adoptent les pouvoirs publics pour procéder à dénouer la crise ne fait, en fait, qu'alimenter la colère des locataires des haouchs. De plus, les protestataires dénoncent le fait que des personnes étrangères aux quartiers concernés par le relogement figurent sur la liste des bénéficiaires. D'ailleurs, c'est l'une des raisons pour lesquelles que les locataires ont arrêté cette liste après une réunion qui a duré de longues heures mercredi dernier avec les service de la daïra. Ils exigent l'intervention du wali pour une décision définitive. À défaut, la situation risque de s'aggraver.