Les quelque 600 habitants du village Ath Ali, relevant du aârch de Berkouka, se considèrent comme une population abandonnée à son sort dans toute la commune de Maâtkas. Pour cause, leur village attend depuis des années avec une grande impatience sa part de projets de développement dans le cadre des PCD. S'ils reconnaissent leur prise en charge totale en matière d'électrification rurale, les habitants d'Ath Ali relèvent cependant leur souffrance dans l'insuffisance de leur prise en charge en matière d'alimentation en eau potable (AEP), qui dure depuis le début de l'été. Pour crier leur désarroi en la matière, les villageois, qui se sont constitués en «Coordination du aârch de Berkouka», ont procédé la semaine dernière à la fermeture des sièges de la daïra et de l'APC. D'ailleurs, ce n'est qu'après cette action que les habitants de ce aârch ont bénéficié de l'eau par citernes de la part de l'ADE et de l'APC. Les autorités locales, de daïra, de l'ADE et de l'hydraulique, rencontrant alors les représentants de la coordination villageoise, se sont engagées à œuvrer pour une solution définitive du problème.A cette occasion, les représentants du village Ath Ali ont mis au fait les pouvoirs publics quant à l'état déplorable, sur au moins deux kilomètres, de la route reliant leur localité au reste de la commune. Dans les doléances des villageois d'Ath Ali, figurent, «encore en 2011», déplorent-ils, leur non raccordement aux réseaux de l'assainissement, du gaz naturel, du téléphone fixe, etc. «Le plus épineux des problèmes auxquels fait face ce village est celui de l'inexistence de l'assainissement, tant des eaux usées de ménages s'infiltrent parfois dans des maisons de voisins…», avouent des villageois comme pour tirer la sonnette d'alarme sur le danger permanent menaçant la santé des citoyens.Les foyers dans ce village usent, quasiment tous en matière d'assainissement, de fosses septiques, et lorsque celles-ci débordent, c'est la contrainte évidemment du rejet carrément des eaux usées à ciel ouvert.