Les Etats-Unis et la France vont «poursuivre leur effort militaire» jusqu'à ce que «El Gueddafi et son clan» déposent les armes, a affirmé hier Sarkozy, à l'issue d'un entretien téléphonique avec Barack Obama, alors que les insurgés sont en passe de s'emparer de Tripoli. Les deux chefs d'Etat «se sont félicités des progrès décisifs accomplis au cours des derniers jours par les forces du Conseil national de transition (CNT), organe politique des rebelles et ont estimé que la fin du régime d'El Gueddafi était désormais inéluctable et proche», selon un communiqué de la Présidence française. «Ils ont convenu de poursuivre leur effort militaire en appui de celui des autorités libyennes légitimes aussi longtemps que El Gueddafi et son clan n'auront pas rendu les armes», a souligné la Présidence. Les deux présidents ont aussi exprimé «leur volonté de rassembler la communauté internationale derrière le peuple libyen, pour l'aider à engager la transition politique dans un esprit de réconciliation et d'unité nationale, avec pour objectif l'édification d'une Libye nouvelle, démocratique et pluraliste». La France, en pointe dans l'aide aux rebelles libyens, a proposé d'organiser prochainement à Paris, à une date qui reste à fixer, une «conférence internationale de soutien à la Libye» destinée à préparer la transition démocratique dans ce pays d'Afrique du Nord. Cette déclaration intervient alors que les rebelles libyens sont en train de prendre le contrôle du quartier général de Mouammar El Gueddafi à Tripoli après plusieurs heures de combats acharnés, trois jours après le début de leur offensive contre la capitale. On ignorait pour le moment la situation du dirigeant libyen et de ses proches. Paris, Londres et Washington ont engagé le 19 mars des frappes aériennes en Libye, qui se sont ensuite poursuivies sous commandement de l'OTAN. Cette intervention a été lancée sous mandat de l'ONU, pour protéger la population civile d'une sanglante répression d'un mouvement de contestation né à la mi-février contre le régime autoritaire de Mouammar El Gueddafi, au pouvoir depuis près de 42 ans.