Le plan de développement du gisement Bir Seba (blocs 433a et 416b), près de Touggourt, sera prochainement amorcé grâce à la signature, hier, du contrat EPC 1 portant sur l'engineering, la fourniture d'équipements et la réalisation de structures nécessaires à l'exploitation du réservoir développé en partenariat par Sonatrach, Petrovietnam et la Petroleum Authority of Thailand (PTTEP). C'est au bout d'un processus d'appel d'offres auquel une dizaine de compagnies ont participé et au cours duquel 6 offres ont été jugées recevables que le projet a été confié au consortium japonais Japan Gasoline Corporation (JGC)/JGC Algeria. Celui-ci comprend la réalisation de diverses installations, à l'image d'un centre de traitement d'huile, d'une unité de compression et d'expédition de gaz d'une capacité de 1 million de mètres cubes jour, de deux pipelines d'une longueur de 130 km pour l'acheminement de brut vers Oued El Hamra et de gaz vers Hassi Messaoud, d'une centrale électrique (2X20 MW) et d'une unité de déshydratation. Le contrat de plus de 451 millions de dollars équivalents dont 40% en dinars, prévoit la livraison des installations dans un délai de 31 mois avec réception provisoire pour mai 2014. Selon Kamal Chikhi, directeur central des associations à Sonatrach, le projet est destiné à développer dans un premier temps les gisements BRS permettant à la mi-2014 la production de 20 000 barils/j de pétrole. Une seconde phase sera amorcée au bout de laquelle les capacités de production du gisement seront portées à l'horizon 2014/2016 entre 36 000 et 40 000 b/j. Toutefois, le lancement de cette phase sera tributaire du comportement du gisement foré à 3800 m de profondeur, en termes de réserves et de rentabilité. Même si les données disponibles, actuellement, laissent entrevoir la possibilité d'un plateau de 4 à 5 années avant un hypothétique déclin, il s'agit pour Sonatrach d'opérer un nouveau monitoring pour étudier les possibilités de prolonger le plateau du gisement. Le président-directeur général du groupe pétrolier national, Noreddine Cherouati, a pour sa part indiqué que le contrat signé hier entre dans le cadre d'une large dynamique tendant à valoriser et développer de nouveaux gisements, et ce, dans l'objectif de répondre à une demande interne en constante augmentation et d'honorer les engagements pris à l'export. D'ailleurs, plusieurs projets de développement de gisements, sont à l'ordre du jour, notamment dans le bassin gazier sud-ouest. Des projets qui permettraient, selon M. Cherouati, d'assurer d'ici à 2014 une production supplémentaire de 7 à 8 milliards de mètres cubes de gaz. Sonatrach prévoit, dans ce sens, la réalisation d'un nouveau pipe (GR5), qui permettra l'acheminement du gaz de Krecheba (sud d'In Salah) à Hassi R'mel. Les responsables du groupe énergétique national misent aussi sur le développement du bassin de Berkine qui est, selon les propos de M. Chikhi, «une belle province pétrolière de rang mondial» et dont la compagnie prévoit de développer les gisements en partenariat pour certains et en effort propre pour d'autres. Notons, dans ce contexte, qu'un contrat EPC devrait être signé très prochainement pour le champ BMS (Bir El Msana) développé en association entre Sonatrach, Hess et Petronas.