A Médéa, Ghardaïa et dans beaucoup d'autres villes du pays, il n'y a plus de respect pour les mosquées, puisque des rixes sont signalées à l'intérieur même de ces lieux de culte. L'escalade de la violence sous tous ses aspects ne cesse de prendre de l'ampleur dans les différentes villes et villages de la wilaya de Médéa. Un examen des statistiques périodiques élaborées par les services de sécurité est là pour démontrer la courbe ascendante de ce fléau qui commence à prendre des proportions inquiétantes au sein de toute la société. Autrefois, les endroits à risque étaient situés dans les bas-fonds des quartiers mal fréquentés des grandes agglomérations, malheureusement, de nos jours, ce fléau d'agression à couteaux tirés gagne du terrain. Aucun espace de la vie courante n'est épargné, même les lieux respectables sont touchés, tels que les hôpitaux, les cimetières et les mosquées. La plus surprenante de ces agressions nous est venue dernièrement d'une mosquée du centre-ville de Médéa qui a stupéfait la population, où deux jeunes en sont arrivé à régler leur différend à coups de poing et de couteau à l'intérieur même d'un lieu sacré. Résultat : un blessé grave. Une affaire inédite dans un lieu de culte réservé à la prière, au recueillement et à l'obéissance de sa foi religieuse, en particulier durant le mois de piété et de croyance. Les mesures coercitives n'ont pas pu, à elles seules, décourager ces énergumènes qui récidivent à chaque sortie de prison… Toujours dans le même sens, on apprend qu'à Ghardaïa les mosquées, heureusement pas toutes, sont devenues des lieux prisés pour faire la sieste et même pour un sommeil profond en ces jours de carême dominés par une canicule suffocante. En réalité, des gens, dans la majorité des SDF et autres délinquants déambulent à l'intérieur de ces lieux saints, dès la fin de la prière du Dohr sans aucune gêne ni aucun respect pour les autres fidèles venus spécialement en quête de bénédiction en ces jours de Ramadhan. Ces comportements déplorables et embarrassants de la part de ces délinquants ont lieu sous l'œil indifférent des habitués, sans parler des imams qui devraient rappeler ces impénitents à la raison. Pis encore, certaines gens n'éprouvent aucune gêne à s'esclaffer au vu du «spectacle», comme ce fut le cas tout récemment à l'intérieur de la mosquée El Maliki, au centre-ville, lorsque la bagarre éclata entre les deux jeunes indélicats. Ce fait a contraint tous les fidèles des derniers rangs à interrompre la prière.