Les intendants de l'éducation nationale menacent de perturber la rentrée scolaire. «Nous allons rencontrer le ministre de l'Education nationale cet après-midi (hier, ndlr). Si nos doléances ne seront pas satisfaites, nous allons radicaliser notre contestation», a prévenu, hier, Boubaha Abdelwahid, secrétaire général du tout nouveau Syndicat national des intendants de l'éducation (ex-CNPIE), affilié à la centrale syndicale (UGTA). Intervenant, hier, lors d'une conférence de presse animée à la maison de la presse Tahar Djaout à Alger, des membres du bureau national du syndicat, créé en juillet dernier, assurent vouloir donner une occasion au ministère de l'Education nationale afin d'honorer ses promesses, contenues dans un procès-verbal de la commission mixte, installée en mars dernier. Dans le cas échéant, les syndicalistes brandissent la menace de reprendre la protesta en déclenchant une grève nationale, jusque-là gelée, ou la cessation des travaux supplémentaires pour lesquels ils ne sont pas rémunérés. Il s'agit, particulièrement, de la vente des livres scolaires, la gestion financière des fonctionnaires, celle des cantines scolaires et des centres d'orientation scolaire… «Si nous n'avons rien de concret, nous allons décréter un boycott administratif. Nous comptons également geler le dépôt des agréments des agents comptables dont la collecte a atteint 60%. Ceci risque de perturber sérieusement le fonctionnement des établissements scolaires», souligne le SG du syndicat.