Les intendants de l'éducation se sont dirigés hier vers le siège de la centrale syndicale pour tenir un sit-in qui a duré toute la matinée, et ce, malgré les menaces et intimidations de la part de l'administration locale et de la tutelle. Au moment où leur grève boucle ses onze jours, quelque 2023 intendants de l'éducation issus de 32 wilayas se sont rassemblés durant toute la matinée d'hier devant le siège de la centrale syndicale à Alger. Menés par la coordination nationale des personnels d'intendance de l'éducation (CNPIE), les représentants venus de toutes les wilayas du pays se sont rassemblés devant le siège de l'UGTA afin de porter haut et fort leurs revendications capitales. Des revendications qui s'articulent autour du versement des primes de rendement et de documentation, desquels les personnels de l'intendance ont été exclus. Un sit-in au cours duquel les intéressés ont réclamé au ministre de l'Education une réponse à la correspondance officielle qu'ils lui ont adressée dès le début de leur mouvement. Le porte-parole du syndicat des grévistes, Abdelwahab Boubaha, nous a expliqué que beaucoup d'intimidations ont été proférées contre les membres du syndicat, ce qui s'est soldé pour l'instant par deux licenciements abusifs et des mises en demeure verbales dont le chiffre n'a pas été dénombré. A l'issue de leur rassemblement d'hier, les intendants n'ont pas été reçus par le responsable de la centrale syndicale à laquelle la CNPIE est pourtant affiliée. C'est ainsi qu'une réunion regroupant les représentants de toutes les wilayas et les responsables de la commission de suivi de la CNPIE s'est tenue dans l'après-midi d'hier afin de décider de la suite à donner au mouvement. A l'heure où nous mettons sous presse, aucune décision n'a encore été prise concernant le mouvement de grève et la date du rassemblement national que les intendants aspirent à tenir devant le siège du ministère de l'Education nationale. Alors que la tutelle reste muette, et que la centrale syndicale refuse le dialogue, les intendants ne comptent pas laisser tomber leurs revendications, «légitimes» à plus d'un titre, à leurs yeux. «Nous avons décidé de surmonter tous les écueils qui se dressent devant notre mouvement afin de dénoncer l'injustice dont ils sont victimes», conclut le représentant des grévistes.