Le président américain, Barack Obama, devrait annoncer aujourd'hui, lors d'un discours au Congrès, un plan de 300 milliards de dollars en vue de relancer l'emploi et la croissance. L'entourage de Barack Obama n'a pas souhaité dévoiler les détails sur ce programme promis le 15 août dernier par le chef de la Maison- Blanche. Ce plan concernera, selon les révélations de la chaîne de télévision CNN et l'agence Bloomberg, de nouvelles baisses d'impôts pour lutter contre le chômage qui s'affiche à 9,1% en août aux Etats-Unis. L'agence Bloomberg ajoute que les taxes acquittées par les travailleurs devraient diminuer de 2% au 31 décembre. Les charges payées par les employeurs devraient aussi être revues à la baisse. L'agence note que le programme devrait comporter de nouvelles dépenses publiques allouées à la construction d'infrastructures en 2012. En direction des Etats et des collectivités locales, l'Etat fédéral devrait en outre accorder des aides directes. Ces aides passeraient par la suspension des programmes de licenciement des personnels aux urgences hospitalières et des professeurs, estime encore Bloomberg. Ces nouvelles dépenses devraient être intégralement compensées par des coupes budgétaires qui seront clarifiées par le chef de la Maison-Blanche, d'après CNN. Barack Obama, pour financer ces mesures, devrait inciter le Congrès à compenser les coûts de création d'emplois à court terme par de nouveaux impôts sur les revenus à plus long terme, indique toutefois Bloomberg. En difficulté dans les sondages à un peu plus d'un an de l'élection présidentielle, Barack Obama joue gros avec cette réforme, au moment où l'économie américaine donne de nouveaux signes de faiblesse. Le président démocrate espère que son discours lui permettra de renverser la tendance. Le président des Etats-Unis devra convaincre une chambre des représentants majoritairement hostile d'accepter de nouvelles dépenses auxquelles nombre d'entre des élus s'opposent. Les républicains lui reprochent de ne pas les avoir invités au préalable à débattre de ces mesures. «Je ne doute pas que lePrésident proposera beaucoup de choses jeudi qui, prises séparément, paraîtront plutôt bonnes, ou qu'il les qualifiera de bipartisanes. Je suis tout aussi certain que, considérées dans leur ensemble, elles relèveront toujours de la même approche vouée à l'échec», a affirmé Mitch McConnell, chef de la minorité républicaine au Sénat.