De peur d'une transition délicate qui pourrait représenter une menace pour les chrétiens d'Orient, le patriarche maronite libanais, Béchara Boutros Raï, a défendu le président syrien, Bachar Al Assad, lors d'une conférence des évêques de France. Le patriarche maronite a indiqué que c'était le parti Baas qui entravait toute tentative de réformes, alors que le président syrien est un homme ouvert. Il a aussi rappelé que Bachar Al Assad avait étudié en Europe et qu'il avait été formé à l'occidentale. «Nous, nous avons enduré le régime syrien. Je n'oublie pas, je voudrais être objectif. Bachar Al Assad a commencé une série de réformes politiques. Il fallait donner plus de chance au dialogue interne. Plus de chance à soutenir les réformes nécessaires, mais éviter les violences et la guerre», a dit le patriarche d'Antioche, représentant une Eglise qui compte 800 000 fidèles au Liban et 4 millions dans la diaspora. Selon l'ONU, les violences quasi quotidiennes en Syrie ont fait au moins 2200 morts depuis le début des manifestations à la mi-mars, en majorité des civils. Le régime soutient en revanche qu'il lutte contre «des bandes terroristes armées».