La grève entamée, dimanche dernier, par des centaines de mineurs du site d'exploitation du minerai de fer de l'Ouenza, dans la wilaya de Tébessa, continue. Les grévistes sont déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications, centrées essentiellement sur l'amélioration des conditions de travail. Le débrayage, décidé par la section syndicale de la mine de l'Ouenza, a provoqué la paralysie totale des différents chantiers du site minier. Les négociations entamées au lendemain de la grève entre la direction d'ArcelorMittal et la section syndicale n'ont abouti à aucun accord. Chacune des deux parties campait sur ses positions. Dans un communiqué remis à la presse, les grévistes ont dénoncé les conditions précaires dans lesquelles ils travaillent, notamment les agents de sécurité, ainsi que les agissements du directeur de site minier, accusé par des syndicalistes d'avoir fait bénéficier certains cadres de son entourage d'indus avantages et primes, alors que les mineurs n'ont rien touché. Par ailleurs, les représentants syndicaux déplorent la plainte déposée par ArcelorMittal de Annaba contre les grévistes et dénoncent également le peu d'enthousiasme affiché par cette direction pour résoudre les problèmes des ouvriers. Un sit-in a été observé, mardi, par les mineurs devant le siège de la daïra, où les représentants syndicaux ont présenté leurs doléances au chef de daïra qui leur a promis de les transmettre aux autorités de la wilaya.
... Celle des travailleurs communaux à Bouira aussi Les travailleurs de l'APC de Bouira sont entrés en grève illimitée depuis avant-hier. Ils réclament l'amélioration de leurs conditions de vie. M. Mezine, secrétaire général de la section syndicale, affiliée à l'UGTA, a affirmé hier que le taux de participation à ce mouvement de débrayage était de 99%. Soit, presque la totalité du personnel. Les grévistes réclament un statut particulier pour le travailleur de la commune, mais aussi le déblocage des allocations familiales. La section syndicale affirme, dans un communiqué, que la CNAS leur a demandé de fournir tout un dossier pour pouvoir toucher les allocations familiales, mais jusqu'à présent, l'administration n'a rien fait. Quant à la gestion des ressources humaines, les syndicalistes demandent à ce que la loi en vigueur soit appliquée à la lettre. Depuis le premier jour de grève, les autorités locales, pourtant avisées par un préavis, ne sont pas encore intervenues pour prendre en charge les revendications des travailleurs. De ce fait, le représentant syndical des travailleurs a affirmé que le mouvement de grève se poursuivra tant que les responsables concernés continuent de faire la sourde oreille.