Les préparatifs de la rentrée scolaire, annoncée en grande pompe, ne signifient rien par rapport au triste état des lieux relevé en ce jour du 11 septembre 2011, au niveau de quelques écoles primaires érigées dans les zones rurales éloignées. A l'école primaire Ahmed Habbouche, dans l'agglomération rurale du plateau sud (Cherchell), une altercation a eu lieu entre la directrice de l'école et un instituteur dès l'entame de l'année scolaire, sous les yeux ébahis des écoliers et de leurs parents. Une rentrée scolaire rapidement perturbée par cette atmosphère tendue. «Il y a même des enseignants qui n'ont pas rejoint leur classe à 08h00», nous murmure amèrement un père de 2 élèves. Absence de contrôle. Les classes de cette école s'offrent à nos regards avec les vitres des fenêtres brisées, l'électricité et l'eau font terriblement défaut. Au niveau de la cour de l'école, des amas de mobilier scolaire sont jetés pêle-mêle. Une image de désolation. Un environnement pas du tout confortable pour les écoliers du plateau sud. Arrivés à l'école primaire Ouzaghla Mouloud, située à 13 km au sud de l'ex-Césarée, un point noir attire notre attention. Les toilettes n'existent pas.Plus grave encore, il n'y a point d'eau ni d'éclairage. Le directeur de l'école, fraîchement muté, continue à recenser les problèmes. «C'est difficile pour les enfants de suivre leurs cours dans cette école, dit-il, même les travaux effectués sont mal faits, quand il pleut, c'est encore pire», ajoute-t-il.En allant vers Tamloul (Menaceur), nous effectuons une halte à l'école primaire de Ghardous (Sidi Sémiane). Les élèves de cette école primaire cherchent de l'ombre pour se reposer. Les garçonnets et les fillettes proprement habillés regagnent leur école depuis les douars environnants. «Il y a 3 toilettes uniquement pour 60 élèves, c'est peu», nous indique un citoyen. L'école primaire est dépourvue de salle de lecture et d'une salle d'administration. «Nous espérons que votre visite dans notre école nous apportera un plus, notamment pour les enfants qui sont tous issus de familles nécessiteuses», nous avoue le jeune directeur de cet établissement scolaire en milieu rural. Les commodités pour le bon fonctionnement d'une école primaire n'existent pas dans ces écoles primaires éloignées. La disponibilité des livres et de l'enseignant ne suffisent pas pour les écoliers qui vivent dans les zones rurales. Rappelons que les statistiques de la wilaya de Tipasa pour cette rentrée scolaire font état de l'existence de 288 écoles primaires, 84 CEM et 30 lycées. 134 000 élèves ont rejoint les bancs de leurs établissements respectifs.