Un conseil interministériel (CIM), auquel seront associées les institutions bancaires, sera fixé incessamment pour booster l'opération Ousratic, destinée à équiper les foyers algériens de micro-ordinateurs. C'est ce qu'a déclaré, hier, au rituel forum d'El Moudjahid, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de Communications, reconnaissant « les difficultés » qui ont été relevées auprès des banques pour accompagner cette opération. Le ministre, rappelant le défi d'atteindre les 100 000 PC à la fin de l'année, a relevé les « lenteurs » des banques dans cette opération qui s'étaient pourtant engagées à son lancement. Mais, il a réaffirmé que le nombre de PC acquis depuis le lancement de cette opération était de 92 000 micro-ordinateurs. Interrogé par ailleurs à propos du litige qui oppose AT à Djezzy Orascom, le ministre a réitéré que l'Autorité de régulation de poste et de télécommunication (ARPT) est souveraine en appelant ceux qui se sentent lésés à recourir au Conseil d'Etat. « Si la résolution d'ARPT est contestée, la loi prévoit le recours au Conseil d'Etat », a-t-il souligné. Concernant l'ouverture du capital d'AT, M. Haïchour a déclaré que le dossier est entre les mains du gouvernement, seul habilité à prendre une décision dans ce sens. « L'Etat, en tant que propriétaire unique d'Algérie Télécom, arrêtera le seuil du capital de l'opérateur qui sera choisi », a-t-il précisé. « Notre objectif pour cette transaction, a-t-il encore ajouté, est d'attirer un partenaire stratégique ayant une grande expérience dans le domaine des télécommunications et une vision stratégique à long terme quant au développement d'Algérie Télécom. » Le ministre promet que la transaction d'ouverture du capital d'AT « sera menée selon les règles de l'art et dans la transparence totale ». Le chiffre d'affaires d'AT est de 1,66 milliard de dollars, ce qui a fait dire au ministre qu' « AT est en bonne position de négocier ». Sachant que les prévisions qui sont attendus en terme d'investissements pour la modernisation dans le secteur des télécoms sont de l'ordre de 6 milliards de Dollars, selon le ministre. M. Haïchour écarte pour l'instant l'ouverture d'une quatrième licence de téléphonie mobile d'autant plus que le marché est loin d'être saturé. « Le marché est ouvert, les demandes existes mais les trois opérateurs peuvent couvrir les besoins », selon le ministre qui avance comme prévision, 22 millions d'abonnés en 2010. Concernant le bilan et les perspectives du marché de la téléphonie mobile, le ministre a estimé le nombre actuel d'abonnés à 13 700000 à la fin 2005. La connectivité à la téléphonie fixe a atteint à la même période 3200000 abonnés et celui du parc d'équipement d'abonnés fixe à 4210 000 abonnés, dont 938 000 en WLL. La densité téléphonique globale (fixe et mobile) est passé, selon M. Haïchour, de 5,28% en 2000 dont 0.26% pour le mobile à 51% à la fin 2005 dont 9,6% pour la densité fixe et 41,5% pour la densité mobile. Le nombre d'accès ADSL a atteint 200 000 à la fin 2005, le nombre de taxiphones publics 3700, le nombre de kiosques multiservices (KMS) 38 000 et celui des cybercafés 5250 unités. En terme d'emploi, dans le marché des télécoms celui-ci a atteint à la fin de la même année 120 000 postes. Le secteur des TIC vient en seconde position après les hydrocarbures avec un volume d'investissement global de 5 milliards de dollars US dont un peu plus de 4 milliards de dollars US sont des investissements directs étrangers.