Le commerce informel a envahi la nouvelle ville Ali Mendjeli et le spectacle est aberrant dans cette mégacité. Sans vouloir exagérer, cette activité est favorisé par rapport au commerce légal, autant par les autorités locales que par le citoyen, sa première victime. Effectivement, les gens encouragent ce genre de pratiques en se regroupant devant un exposant gênant la circulation. Cette image est répandue dans touts les aspects de l'activité commerciale notamment dans le monde de la téléphonie mobile où la vitrine est placée en pleine rue formant ainsi des ruches. Installés à la même période que leurs pairs de la rue 19 Juin 1965 (ex-rue de France) qui ont été transférés en août dernier au marché du Polygone, les marchands informels de la nouvelle ville ont envahi la rue menant vers le marché Ritadj en y étalant toutes sortes de produits: prêt-à-porter, légumes fruits et même le poulet qu'ils égorgent sur les lieux. À ce propos, un citoyen agacé par cette situation nous a confié ceci: «l'état de ce quartier s'est dégradé, ici tout le monde a droit d'exposer sa marchandise, nous sommes confrontés à plusieurs problèmes. L'insalubrité a favorisé le développement des insectes. Nous trouvons des difficultés à accéder à nos immeubles et à circuler librement. Même les trottoirs sont exploités et nos enfants qui viennent de reprendre leur cursus scolaire courent un risque majeur. » Il faut dire que cette route est devenue impraticable, puisque des individus l'on carrément squattée avec leurs produits et leurs véhicules. Les odeurs nauséabondes et les déchets jetés ça et là laissent le client s'abstenir de s'y aventurer afin d'accéder au marché Ritadj. Implanté depuis plusieurs mois, ce marché sauvage est devenu, selon un jeune habitant, un lieux où la drogue circule au vu et au su des passants, de jour comme de nuit. «Les vendeurs informels les plus âgés profitent de cette situation et mènent en parallèle un autre genre de commerce (il s'agit de la vente de psychotropes et de drogue), souvent les délinquants se procurent leur dose ici même» a-t-il ajouté.