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«Le transport public de voyageurs est clochardisé»
Mohamed Lazzouni. Président de l'association Tarik Essalama
Publié dans El Watan le 14 - 09 - 2011

-Les accidents des bus sont en augmentation. Quelle en est la cause ?
Le transport public des voyageurs a été clochardisé. On s'interroge, d'ailleurs, sur le rôle du contrôle technique de véhicules, qui devrait régler le problème des vieux véhicules qu'on rencontre sur les routes et qui peuvent causer des dégâts humains importants, comme cela est le cas à Ziama, à Jijel. Les bus sont censés passer tous les six mois un contrôle technique, mais on s'interroge sur le critère de mise en route des bus, qui sont dans un état tel qu'ils devraient être interdits de circuler. Pour mémoire, il faut se rappeler le dramatique accident mortel à El Maleh (à Aïn Témouchent) où il s'est avéré que le car, qui avait 32 ans d'âge et était dans un état lamentable, avait percuté un arbre et occasionné la mort d'une douzaine de personnes.
Le comble est que, malgré l'état de vétusté avancée de ce véhicule, la fiche de contrôle technique ne portait pas de mention ! Pour ce cas précis, le ministre des Transports, se trouvant de passage à Oran, s'est déplacé sur les lieux et a pris des mesures exemplaires et des sanctions aussi bien pour le centre de contrôle technique que pour le propriétaire du car. C'est excellent comme mesures, mais ce n est qu'une goutte dans l'océan. En outre, il faudrait que le ministre des Transports se déplace a chaque accident grave alors que ce n'est pas les structures qui manquent. Notons, qu'aucun texte n'existe pour la limite d'âge d'un autocar. Il est primordial de prendre en charge le nombre de kilomètres roulés. Contrairement aux véhicules des particuliers qui peuvent faire 20 000 km par an, le transporteur, lui, peut parcourir plusieurs milliers de km par mois, les atteindre ou même les dépasser en un seul mois. A qui la faute ? Le contrôle technique, dont on nous a vanté les grands mérites, n'a rien réglé du tout. Bien au contraire.
-Pourquoi cette défaillance des autorités chargées de la prévention routière ?
Le ministère du Transport a des contrôleurs et des inspecteurs qui peuvent s'installer sans éveiller des soupçons dans les bus et verbaliser les chauffeurs de bus récalcitrants. On ne les a pourtant jamais vus à l'œuvre. Les pouvoirs publics veulent se décharger de la mission de contrôle de ces chauffeurs de bus sur le citoyen, alors que cette mission leur incombe en premier. Le citoyen, quel que soit sa bonne volonté, ne peut pas régler cette situation, vu les tracasseries et embûches qu'il rencontre. Signaler aux services de sécurité des problèmes avec un chauffeur de taxi ou un chauffeur de bus pourrait contraindre le concerné à une confrontation avec le chauffeur en question, s'il nie être l'auteur de l'infraction. Le déplacement contraignant, qui est, par exemple, à ces frais, finira par le dissuader de dénoncer les chauffeurs coupables d'infractions au code de la route.
-L'Etat ne doit-il pas reprendre en main ce segment (le transport public de voyageurs) et assurer elle-même le transport des voyageurs ?
L'Etat est moralement responsable de cette situation. L'intervention de l'Etat est salutaire. Il doit prendre en charge le transport public, comme c'est le cas de l'Etusa. Les transporteurs privés peuvent, à la rigueur, être dirigés vers des lignes à la périphérie de la ville. Un autre aspect ne doit pas être négligé par les pouvoirs publics, celui de la formation. Il faut relever le niveau de formation des chauffeurs de transport. En plus d'un contrôle rigoureux des bus, les autorités doivent soumettre les chauffeurs à une formation comme les chauffeurs de taxi. Avoir un permis de conduire ne suffit pas. Il en va de la vie des gens. Ne faudrait-il pas s'interroger sur le degré d'intelligence des conducteurs de transport public et instaurer le test du quotidien intellectuel (Q.I.) ?
En outre, c'est à cause de la clochardisation de certains transporteurs véreux que des familles entières ont fui ces transports et ont acquis des voitures personnelles pour se rendre au travail, alors que sous d'autres cieux la voiture personnelle est laissée au garage et ne sert que le week-end. Chez nous, c'est le contraire, alors qu'on ne vienne pas se plaindre des encombrements. Peut-être qu'avec le métro une petite lueur va apparaître, mais n'est-il pas déjà trop tard, Lorsqu' on constate que chaque famille a autant de véhicules que de téléphones portables ?


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