L'anomalie la plus fréquemment relevée, lors du contrôle technique d'un véhicule lourd ou léger, a trait au système de freinage. D'autres, relativement moindres, concernent le système de direction et la suspension. C'est ce qui a été indiqué par Adlène Bouhacène, chef d'agence du contrôle technique des automobiles (COTA), sise à la commune de Benbadis, qui dira, par ailleurs, qu'au niveau de la wilaya de Constantine, une moyenne de 700 visites pour des véhicules, toutes catégories confondues, est enregistrée chaque mois. Le contrôle technique compte également une vingtaine de contre-visites par mois, de 15 jours et un mois, et qui ont été imposées aux automobilistes dont les véhicules nécessitent des réparations, particulièrement celles relatives aux liaisons au sol (amortisseurs et organes mécaniques des roues) et à la pollution. Aucun véhicule n'a été mis hors circulation, ajoutera notre interlocuteur. En fait, le contrôle technique, qui consiste à vérifier la fiabilité du véhicule, et qui a été mis en place à travers tout le territoire national depuis 2003, dans le cadre de mesures introduites pour la sécurité routière, repose sur l'examen de 137 points, dont essentiellement les « organes vitaux », à savoir le système de freinage, la colonne de direction et la suspension, qui touchent directement à la sécurité du véhicule et des personnes. Selon le chef d'agence du COTA, les véhicules lourds de marchandise passent au contrôle une fois par an, et ceux du transport en commun, une fois tous les six mois. Mais, le contrôle technique est-il l'unique mesure pour endiguer le phénomène des accidents de la circulation ? « Non, nous dira Adlène Bouhacène, car d'autres facteurs, relatifs à l'état des routes et au conducteur lui-même, sont à l'origine de beaucoup d'accidents tragiques ». A la question de savoir si l'âge de certains véhicules de transport en commun, comme ceux de marque TATA, est objet d'inquiétudes, notre interlocuteur tiendra à préciser, en ce sens, qu'il existe des bus très anciens, mais dont l'état de marche est satisfaisant. Et d'ajouter que « les bus TATA sont passés au contrôle technique, et s'il y avait des dysfonctionnements importants, nécessitant leur interdiction à la circulation, l'agence COTA l'aurait indiqué ». Néanmoins, le chef d'agence du COTA soulèvera un autre problème, rencontré souvent durant la saison froide, à savoir celui de la saleté des véhicules, qui fausse ainsi l'examen. En tout état de cause, les dispositions de la loi 04-16 du 10 novembre 2004, modifiant et complétant la loi 01-14 du 19 août 2001, et notamment ses dispositions relatives à l'obligation du contrôle technique périodique, n'ont pas encore touché toutes les catégories de véhicules. A ce titre, le ministère du transport, et en application de ces dispositions, a adopté un échéancier où il est mentionné que la tranche de véhicules immatriculés entre 2005 et 2007, a un délai allant du 2 janvier au 30 juin 2008 pour passer au contrôle technique, avant la généralisation de cette opération sur tout le parc national.