Tahar Belabes, porte-parole du comité national de défense des droits des chômeurs (CNDDC), a été interpellé hier à Ouargla par la police judiciaire. Une convocation de la police judiciaire de Batna lui a été notifiée. Belabes n'a pas été informé du motif de cette convocation qui survient suite à celle, à Ouargla, de Abderaouf Madani, blogueur du comité, auditionné mercredi dernier pendant trois heures sur ses activités sur les réseaux sociaux avant d'être relâché en fin d'après-midi. Selon Tahar Belabes, «le contexte prévalant à Ouargla suscite beaucoup d'inquiétudes quant aux véritables desseins des pouvoirs publics qui recourent systématiquement aux arrestations et procès contre les chômeurs dont le dernier en date remonte à lundi passé avec une peine de 3 ans de prison ferme contre Aldjia Adel et Hamza Ziouane». Il souligne par ailleurs que les dernières émeutes entachées par des actes de violence et de vandalisme contre des biens publics avaient pour but de discréditer le mouvement pacifique des chômeurs et affaiblir leur position. «On a bien compris que c'était un coup monté, la mise à l'écart par tous les moyens est ainsi orchestrée et c'est le refrain sans cesse réitéré par les responsables locaux qui estiment que le CNDDC ne mérite aucun égard ou chance de dialogue», ajoute-t-il. Tahar Belabes annonce que des sit-in seront simultanément organisés le 25 septembre dans 17 wilayas du pays pour répondre aux provocations des décideurs, et ce, en préparation du rassemblement pour la dignité prévu devant la Présidence le 9 octobre prochain.