Ruelles défectueuses et jonchées de déchets divers, des trottoirs inexistants, absence de nettoyage, un château d'eau menaçant ruine. C'est l'image qu'offre aujourd'hui à la vue de tout visiteur, le mythique site touristique du Rocher noir, dans la ville de Boumerdès, ce site même qui avait abrité, faut-il le rappeler, la première rencontre de l'instance exécutive du GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne), sous la présidence de Abderahmen Farès. «On dirait que cette zone ne fait pas partie de la commune de Boumerdès», s'étonne un habitant des alentours, regrettant que pas un centime n'ait été dégagé par les autorités pour son aménagement. «Tous les quartiers de la ville sont managés à coups de milliards, excepté le nôtre, qui, pourtant, figure sur tous les dépliants et autres documents touristiques, confectionnés par la wilaya et le ministère du Tourisme», fera remarquer notre interlocuteur. Selon une quinquagénaire rencontrée sur les lieux, les lampadaires de ce site, éteints depuis plus de cinq mois, n'ont été réparés que tout récemment.Les riverains se plaignent surtout de l'absence de poubelles, déplorant que même les camions de ramassages des ordures ménagères n'y viennent pas. Des habitants de cette zone avouent avoir vu, cette année, des touristes choqués après avoir visité le site, tant l'état des lieux ne prête pas à la gaieté, avec l'amoncellement des ordures et des troncs d'arbres devant des habitations. «Les service de la voirie de l'APC ne s'occupent que du Boulevard de l'Indépendance et les artères empruntées par l'exécutif de la wilaya», regrette un autre habitant.