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La reconnaissance d'un Etat palestinien est un pas en avant mais ne signifie pas la fin du conflit
Houssine Abd El Khalek. Ambassadeur de Palestine à Alger
Publié dans El Watan le 23 - 09 - 2011

Malgré un discours très décevant du président américain, Barak Obama, hier, les Palestiniens sont déterminés à présenter aujourd'hui une demande d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU. L'ambassadeur de Palestine à Alger revient sur cette initiative.
-L'initiative de l'OLP de présenter une demande d'adhésion à l'ONU malgré les réticences de certaines parties palestiniennes, en particulier le Hamas, arrive-t-elle au bon moment ?
L'initiative visant à présenter une demande de reconnaissance d'un Etat palestinien et son adhésion comme membre à part entière des Nations unies répond aux attentes de tout Palestinien, qu'il soit en Palestine ou ailleurs. Si cette demande se concrétise, ce sera un exploit pour nous, dans le sens où elle constituera une pression de plus sur Israël, de la part des Palestiniens, mais surtout de la communauté internationale. Même si nous respectons le point de vue de chacun, il ne faut pas oublier qu'il existe une Autorité palestinienne et un président légitimes, ayant des pouvoirs légitimes.
Aussi, la décision prise par l'OLP est soutenue par l'ensemble des pays arabes qui ont d'ailleurs adopté une position claire et unanime pour que la Palestine obtienne cette adhésion. Il existe donc un consensus au sein du peuple palestinien qu'on voit tous les jours investir la rue, mais aussi au sein du monde arabe et musulman, et d'un très grand nombre de pays dans le monde qui soutiennent ce projet. Certes, il existe des différends, mais ces derniers se limitent aux mécanismes permettant de voir naître un Etat palestinien. L'idée d'un Etat palestinien, elle, fait l'objet d'un consensus général.
-N'aurait-il pas fallu d'abord arriver à une réconciliation nationale ou est-ce l'aboutissement de cette requête qui le permettra ?
Toutes les parties palestiniennes concernées sont conscientes que les divergences qui divisent les Palestiniens ne servent que les intérêts d'Israël et que, par conséquent, une entente nationale est une nécessité d'une extrême urgence. Toutes les factions ont déjà signé une feuille de route pour la réconciliation. Il y a donc une volonté d'y arriver, mais nous avons besoin de temps pour passer de la théorie à la mise en pratique réelle et effective de cette feuille de route.
-Parmi les arguments des parties réticentes : la focalisation sur la reconnaissance d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale réduirait la question au seul problème des frontières. D'autres points essentiels seraient donc omis comme la question des colonies, des réfugiés, du partage de l'eau, du blocus de Ghaza…
Le président Abou Mazen a affirmé à différentes reprises que la reconnaissance d'un Etat palestinien ne signifie en aucun cas la fin du conflit et ne mettra pas fin non plus à tous nos problèmes. Il s'agit plutôt d'un grand pas en avant permettant de répondre aux attentes du peuple palestinien. Nous avons également affirmé qu'il y avait des questions très sensibles dont on ne pouvait faire abstraction. Il n'y aura pas de concessions en ce qui concerne la question des réfugiés (estimé à environ 5 millions selon les l'Unrwa, ndlr), de la récupération de Jérusalem-Est ou encore de la libération des prisonniers palestiniens des geôles israéliennes (estimés à 10 000, ndlr). L'Autorité palestinienne y tient car il s'agit là de constantes. Aussi, la création d'un Etat palestinien sous-entend qu'il jouirait d'une souveraineté sur son territoire. La question des colonies sur les territoires palestiniens dans les frontières de 1964 ou celle du blocus sur Ghaza se résoudront d'elles-mêmes dans la mesure où elles portent atteinte à la souveraineté de cet Etat.
-Avant-hier, des colons armés s'en sont pris aux Palestiniens qui manifestaient dans une ambiance festive leur soutien à la démarche de leur président. Constituent-ils une menace sérieuse à la sécurité du futur Etat palestinien, dans la mesure où ils sont armés et entraînés militairement, alors qu'on refuserait probablement à l'Etat palestinien d'avoir son armée ?
Les colonies sont un cancer dans le corps palestinien qu'il faut extraire entièrement. Les pratiques des colons armés qui s'en prennent aux Palestiniens et à leurs biens s'inscrivent dans la cadre du terrorisme puisqu'il s'agit de civils armés. Ce n'est qu'une partie des pratiques criminelles d'Israël que nous condamnons et que le monde condamne. Mais ce n'est pas en interdisant ce genre d'actes qu'on y mettra fin, il faut se dire qu'à la base ces colonies établies sur les territoires palestiniens sont donc illégales et illégitimes. Quant à l'armée, Israël refuse le principe même que le peuple palestinien ait une entité, sauf que ce n'est pas à Israël de décider pour nous. Le peuple déterminera son avenir et décidera de ce qui est dans son intérêt quel qu'en soit le domaine.
-Pour la première fois, un dirigeant israélien, en l'occurrence Netanyahu, s'est adressé aux Arabes, dans leur langue, à l'occasion du mois sacré pour exprimer son soutien aux révolutions arabes. Le «printemps arabe» pousse-t-il Israël à changer de ton ?
Je pense que la présence d'Israël est un danger pour toute la nation arabe. Sa politique et sa stratégie se basent sur une logique d'arrogance et de force. Il s'emploie à garder sa supériorité militaire dans la région de façon à pouvoir menacer tous les Etats voisins. Ce qu'il faut garder en tête, c'est qu'Israël est un Etat occupant et colonisateur qui a un grand mépris des Arabes et qui, malheureusement, est soutenu, politiquement, financièrement et militairement par les Etats-Unis.
-Mais les récents évènements, à savoir les heurts devant l'ambassade d'Israël en Egypte et en Jordanie, et la détérioration des relations entre Israël et la Turquie risquent de pousser Israël à reconsidérer sa politique pour éviter l'isolement ?
Effectivement, Israël vit, en plus d'une crise intérieure, un isolement sur la scène internationale de plus en plus important. Si on examine les positions de plusieurs pays dans le monde, pas seulement les voisins d'Israël, on se rend compte de leur appui au droit du peuple palestiniens à l'autodétermination et condamne incessamment les pratiques criminelles d'Israël, qui finalement, se trouve perdant.
-124 pays parmi les 193 que comptent les Nations unies ont déjà reconnu l'Etat de Palestine, il reste donc le problème américain…
Notre expérience nous a montré que les résolutions de l'ONU à l'encontre d'Israël sont votées presque à l'unanimité si ce n'est toujours les Etats-Unis qui bloquent certaines décisions en usant de leur droit de veto. Cette fois-ci, la requête sera présentée devant l'Assemblée générale des Nations unies et non au Conseil de sécurité de l'ONU. Les Etats-Unis ne pourront donc pas utiliser leur droit de veto et sont conscients du soutien international à la cause palestinienne. Même s'ils ont annoncé leur rejet total de cette démarche, il est temps qu'ils optent pour une solution juste au conflit et mettent fin à leur soutien inconditionnel à Israël.
-Ce rejet coïncide avec l'accueil très chaleureux réservé au CNT libyen au sein des Nations unies la semaine passée. Aussi, Obama est en pleine campagne électorale et n'a pas envie de «froisser» l'électeur pro-israélien…
Justement, il est temps que les Etats-Unis mettent fin à la politique du deux poids, deux mesures en soutenant, selon eux, le droit du peuple libyen à l'autodétermination tout en le refusant aux Palestiniens. Nous espérons également qu'ils ne mélangent pas la question palestinienne et les questions internes.


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