Téhéran a repris, lundi, ses travaux de recherche et développement liés à l'enrichissement de l'uranium. Activités que l'Iran avait pourtant gelées depuis 2003 sous l'injonction des Etats-Unis et de l'Union européenne (UE). Les Occidentaux étaient alors persuadés que le régime des mollahs cherchait à se doter d'une arme nucléaire sous le couvert d'un programme civil. Le ministre des Affaires étrangères britannique, Jack Straw, s'est déclaré « profondément inquiet ». Jacques Chirac a estimé que l'Iran (et la Corée du Nord) commettait « une grave erreur en ne saisissant pas la main que nous leur tendons ». M. Steinmeier, ministre des Affaires étrangères allemand, se demande si les négociations entreprises par l'Union européenne avec l'Iran ont « encore un sens ». Les Etats-Unis, par l'intermédiaire de leur ambassadeur auprès de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Gregory Schulte, ont mis en garde l'Iran, estimant que « les dirigeants iraniens ont montré leur mépris pour les inquiétudes internationales et pour la diplomatie internationale ». L'Occident est désemparé. Car même la Russie a fait chou blanc. Afin de rassurer les Européens et les Etats-Unis, Moscou avait proposé à l'Iran d'enrichir son uranium sur le territoire russe. Les négociations se sont achevées dimanche sur un échec et les Russes sont repartis bredouilles. Mais l'Iran souhaite tout de même poursuivre les négociations prévues avec l'UE le 18 janvier. Une question : quelles vont être les conséquences de ce brutal revirement iranien ?