Fermé en 1995 et livré en 2000 après des travaux de restauration, le TNA Mahieddine Bachtarzi n'accueille plus de prestations depuis l'été. La raison ? La tutelle a décidé de procéder, une nouvelle fois, à sa réhabilitation complète, notamment ses combles, salles et équipements. La structure n'abritera donc plus de spectacle théâtral ou musical avant la réception de l'ouvrage prévue au début du 2e trimestre 2012, apprend-on. Ainsi donc, les activités qui, habituellement, se déroulent dans cette installation seront délocalisées dans d'autres espaces, à l'image de la prochaine édition du Festival du théâtre professionnel qu'accueillera la ville de Béjaïa, ainsi que le 3e Festival culturel international de musique symphonique qui, selon le directeur de l'OSN, Abdelkader Bouazzara, aura lieu à l'auditorium du Palais de la culture, du 8 au 14 décembre prochain. Par ailleurs, seule l'activité Echo de plume tiendra ses séances hebdomadaires dans l'ancien Opéra d'Alger, un joyau dont l'œuvre est, faut-il rappeler, du baron Charles-Frédéric Chassériau (architecte en chef de la ville d'Alger : 1849, 1859 et 1874) et de l'architecte toulonnais Ponsard. La réalisation de l'ouvrage dura trois ans, de mai 1850 à septembre 1853. Le 10 mai 1865, Napoléon III assista à la représentation de Rigoletto, l'opéra de Verdi, dans une salle dont la capacité était de 1530 places. Le 19 mai 1882, un incendie détruisit l'Opéra d'Alger ; seuls les murs extérieurs furent épargnés. L'architecte Oudot apporta alors quelques menues transformations au théâtre, qui rouvrit ses portes au public en décembre 1883. Baptisée Théâtre impérial, l'infrastructure vit la scène et les décors de l'arrière-scène agrandis par une salle hispano-mauresque dans les sous-sols de l'ex-marché de la Lyre. Le nombre de places passa alors à 2100. La façade conserve son style et son décor. Plus tard, en 1936, Taphoureau et Guermonprez donnèrent une touche plus moderne à la salle.