Les villageois de Ben Haddou font comme ils peuvent avec la pénurie en eau potable qui dure depuis le début du mois du Ramadhan et qui tend à s'empirer avec l'arrivée de la saison automnale où les eaux superficielles et les eaux souterraines atteignent leur plus bas niveau. Déjà, le dysfonctionnement de la dotation en AEP est devenu presque une fatalité dans cette localité, où tous les 10 à 15 jours, une conduite d'AEP éclate ça et là en raison des travaux des chantiers situés à la sortie est de la commune de Médéa. «C'est complètement scandaleux ! Presque chaque semaine, nous apprenons que quelque part, entre Ouzera et Médéa, une conduite est touchée par un engin lourd. Ils doivent quand même exécuter des travaux en se basant sur des plans qui leur indiquent avec exactitude le tracé des différentes installations», fulmine un habitant de Ouzera. Et comme un malheur ne vient jamais seul, le réseau d'eau potable à Ben Haddou n'est pas à l'abri d'une éventuelle contamination par les eaux usées. Plusieurs regards, au centre de cette localité, dégagent des odeurs nauséabondes presque à longueur d'année, faisant craindre le pire. D'ailleurs, les gens ne sont pas prêts d'oublier qu'il y a seulement quelques années, le choléra avait touché des habitants de Ben Haddou, sans qu'aucune enquête épidémiologique ne soit lancée par les services concernées.