Il y avait du monde dans ce cimetière du village Sidi El Khateb dans la région de Tazmalt : la famille, des amis, des compagnons du tissu associatif, de la presse et des gens de la culture. On est venu rendre un dernier hommage à l'artiste peintre Smaïl Oulebsir, décédé lundi dernier à Paris des suites d'une longue maladie. Le défunt était connu pour son ardeur et une touche éclairée dans les manifestations socioculturelles auxquelles il prenait activement part. Jouant également de la rime, avec d'autres amis, il avait notamment incarné les premiers rôles dans l'association Soummam, à l'origine des Poésiades de Béjaïa, au lendemain de l'ouverture de 1988. Une rencontre assez élaborée qui avait le mérite, entre autres objectifs, de faire sortir de l'anonymat des poètes, invités de toutes les contrées d'Algérie. Smaïl Oulebsir n'avait pas moins lésiné sur l'effort, fin des années 80, avec ses voisins, dans l'association socioculturelle de la Cifa, transformant radicalement le visage de désolation de ce quartier populeux des hauteurs de la ville de Yemma Gouraya. Repose en paix, l'Artiste.