Biskra adorée, Biskra magnifiée, Biskra honorée. Biskra miroir du désert, reine des Zibans, a fait l'objet d'un très bel ouvrage abondamment illustré par des photos d'époque et de chroniques richement argumentées, réalisé par Mohamed Balhi, ancien grand reporter et «passioné de patrimoine architectural et de peinture universelle», comme écrit au dos de la couverture de ce luxueux livre de 244 pages sorti récemment aux éditions Anep. Natif de Biskra, Balhi est, sans doute, l'auteur le plus indiqué pour parler de sa ville avec émotion et beaucoup de tendresse. Ce voyage dans l'espace et dans le temps nous fait rêver, comme il a inspiré d'illustres personnages qui ont fait de Biskra un passage obligé, un lieu pour se retremper dans les mystères du désert, dans sa luxuriante palmeraie, qui donne les meilleures dattes du monde, sans titiller votre ego national. Balhi, qui dédicace son livre dans l'enceinte du 16e Salon international du livre d'Alger, nous retrace les grandes étapes de cette cité où Ibn Khaldoun a séjourné chez les Beni Romman, où d'autres grands penseurs, comme André Gide, le peintre Matisse, le comte de Condou et son jardin, Bela Bartok, le célèbre musicien et bien d'autres, y ont fait leur voyage non pas exotique, mais presque mystique, qui se reflète clairement dans leurs œuvres.Balhi ne se limite pas à louer les mérites de son patelin par chauvinisme étroit, mais il lance des passerelles pour que Biskra l'oubliée redevienne une destination touristique et une source d'inspiration pour d'augustes personnages qui ont tant chanté la Reine des oasis…Biskra, moiroir du désert, un livre à préserver jalousement dans les bibliothèques …