La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a plaidé hier pour des mesures d'apaisement «immédiates» à même de renforcer le front social. «Il y a nécessité urgente de renforcer le front social par des mesures d'apaisement immédiates, car c'est ce front même qui est appelé à faire face, si besoin est, aux dangers externes», a-t-elle indiqué dans une conférence de presse à l'issue de la session ordinaire du comité central de son parti.Commentant les résultats de la dernière tripartite, Mme Hanoune a estimé que le patronat en a été «le grand bénéficiaire», relevant que l'augmentation du SNMG est, certes, «salutaire» mais reste «insuffisante» pour l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs. Evoquant les réformes politiques, Mme Hanoune a relevé de «nombreuses contradictions entre les orientations du président de la République et le contenu de certains projets de loi déposés au niveau de l'APN». Elle a cité notamment la loi sur les partis dont le contenu de certains articles «est en contradiction flagrante avec les orientations du Conseil des ministres».Mme Hanoune a plus particulièrement dénoncé, à ce propos, ce qu'elle a qualifié d'«ingérence de l'administration dans les affaires internes des partis politiques». Qualifiant ces contradictions d'«énorme gravité», la secrétaire générale du PT a exhorté le chef de l'Etat à «user de ses prérogatives pour mettre fin à ce genre de dérive». Par ailleurs, Mme Hanoune s'est réjouie des mesures interdisant le «nomadisme politique» tout en dénonçant des «manœuvres» de certains députés pour faire échec à cette disposition. Elle a, dans ce sens, insisté sur la nécessité de mettre le mandat législatif à l'abri de toute influence de l'argent, ajoutant qu'«il y a aujourd'hui un conflit d'intérêt avec des députés qui défendent des hommes d'affaires». «Cela constitue un danger pour la République», a-t-elle constaté. Mme Hanoune a plaidé, à cet égard, pour la dissolution de l'actuelle composante de l'APN et l'élection d'une Assemblée «représentative, issue de la volonté du peuple».