Le Syndicat des travailleurs de l'agriculture, affilié au syndicat autonome Snapap, est entré en grève de quatre jours, a annoncé cette structure syndicale dans un communiqué rendu public hier. Selon les rédacteurs de ce document, le recours à ce débrayage est motivé par la «situation misérable» dans laquelle se débattent les travailleurs et fonctionnaires du secteur de l'agriculture. Ils déplorent, par ailleurs, la politique du ministère de l'Agriculture qui demeure sourd et indifférent aux doléances des travailleurs du secteur consignées dans leur plateforme de revendications remise entre les mains du ministre le 14 juin dernier. «Le ministère de l'Agriculture refuse d'ouvrir les portes du dialogue avec les membres du bureau national pour discuter et régler les problèmes liés à la profession», lit-on dans le document. Selon le même communiqué, ce mouvement de grève a eu un écho considérable auprès des travailleurs de l'agriculture. Le syndicat estime le taux de suivi à 80% à l'échelle nationale au premier jour de ce débrayage. Celui-ci a même atteint les 100% dans certaines wilayas, à l'instar de Béjaïa, Tiaret et Mostaganem. Les rédacteurs du document estiment que l'ingénieur agriculteur est le moins bien loti en termes de rémunération en comparaison avec ses collègues vétérinaires, ingénieurs des forêts et spécialistes dans la protection de la flore. Les travailleurs de l'agriculture réclament ainsi la reconsidération du régime de base, l'augmentation des primes et des majorations à hauteur de 80% avec l'association du Conseil national des travailleurs de l'agriculture, l'intégration de tous les contractuels et vacataires, l'assainissement de la situation des ingénieurs qui perçoivent des salaires de gardiens depuis 10 ans ainsi que la révision du système de promotion et de formation sans discrimination.