Le débrayage d'une journée auquel ont appelé hier les sections syndicales des travailleurs des communes de la wilaya d'Alger, affiliées à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), a été faiblement suivi. Selon certains employés de l'APC de Sidi M'hamed, l'appel n'a pas eu d'écho par manque de communication. A l'APC d'Alger-centre, 50% des employés ont observé un arrêt de travail d'une heure durant la matinée d'hier. Contacté par nos soins, M. Khatir Mohib, P/APC de Zéralda, a affirmé qu'aucune information ne lui est parvenue par rapport à ce débrayage, mis à part ce qui a été rapporté par la presse écrite. Le chargé de la sécurité de la commune de Sidi M'hamed a affirmé pour sa part qu'il n'y a pas eu de débrayage, mais le syndicat affilié à l'UGTA a annoncé l'organisation d'une assemblée générale extraordinaire pour élire un autre bureau exécutif. La journée de débrayage annoncée sous le slogan «Je travaille et débraye en silence» avait été programmée, selon les sections syndicales, pour dénoncer les conditions de travail précaires de la corporation. Dans un communiqué de presse rendu public dimanche, les travailleurs du secteur ont précisé que cette journée est initiée pour informer l'opinion publique, ainsi que les hautes autorités sur le «malaise des travailleurs de la commune». La décision de ce mouvement de protestation a été prise lors d'une rencontre tenue jeudi dernier avec les représentants des sections syndicales. Cette réunion a fait la lumière sur les conditions socioprofessionnelles qui ne cessent de «se dégrader» de jour en jour, particulièrement à cause du retard accusé dans la promulgation du statut particulier des communes et leur régime indemnitaire. A rappeler que le Conseil national du secteur des communes affilié au Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap) a observé une grève illimitée durant deux semaines, après avoir organisé quatre grèves cycliques dès le début du mois d'avril. Le personnel des communes a eu recours, pour la première fois en Algérie, à une action syndicale le 1er avril par le biais du Snapap. Le conseil en question avait initié une grève de deux jours, qui a enregistré un taux de suivi estimé à 70%. Mais les sections syndicales affiliées à l'UGTA rejettent la solution radicale, et ce, dans le but «d'éviter de perturber le fonctionnement des communes», lit-on dans le même communiqué. Ils précisent, au même titre, que «dans le cadre des évènements actuels qui caractérisent le pays comme la vague de mécontentement traduite par des grèves et sit-in, nous avons opté pour une grève positive et pacifique». Les travailleurs des communes réclament, entre autres, la promulgation du statut particulier, le respect des libertés syndicales, la concertation du syndicat dans la préparation des lois et du statut particulier et l'intégration de tous les contractuels.