Les travailleurs de l'entreprise Electro-industries d'Azazga, à une quarantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, ont observé un arrêt de travail, dimanche 9 octobre, pour protester contre les sanctions prises par l'administration à l'encontre de cinq travailleurs. Au cours de cette action à laquelle se sont joints des membres des trois organisations de fils de chouhada, deux cadres dirigeants dont le Pdg et un responsable d'unité ainsi que trois syndicalistes de l'UGTA ont été empêchés d'entrer à l'usine. Contacté par elwatan.com, un gréviste a déclaré : «Nous avons protesté contre les sanctions dont sont victimes cinq de nos travailleurs. Pourtant nous avons saisi qui de droit pour répondre à nos revendications, mais aucune suite n'a été donnée ». Outre la levée des sanctions et la réhabilitation des travailleurs concernés, les grévistes exigent «l'application stricte des lois liées aux retraités qui ont repris de service pour occuper des postes de responsabilité et la radiation définitive des deux principaux membres du syndicat de l'entreprise». Notons enfin, que c'est le deuxième débrayage qui a eu lieu en moins de cinq jours dans cette entreprise spécialisée dans la fabrication et la commercialisation des moteurs électriques, alternateurs, transformateurs de distribution et groupes électrogènes. Huit candidats aux élections du nouveau comité de participation de l'entreprise avaient entamé, le 5 octobre dernier, une grève de la faim pour demander le report de ces élections et la révision de la composante de la commission de préparation de ces élections internes. Les grévistes de la faim ont mis fin à leur grève après 24h. La directrice des ressources humaines par intérim (DRH) de l'ex ENEL, que nous avons pu joindre par téléphone en début de l'après midi, a affirmé, par contre qu'il «n'y a eu qu'un seul travailleur qui a été sanctionné par 15 jours de mise à pied pour des raisons disciplinaires. D'ailleurs, il a été sanctionné deux fois conformément au règlement intérieur de l'entreprise. Le fait qu'il est fils de chahid ne change rien en la décision de l'administration. Mais il a été traité comme n'importe quel autre travailleurs