Une cinquantaine de patients atteints de cancer ont fermé dimanche l'accès au CHU Frantz Fanon de Blida pour protester contre la mauvaise qualité des soins assurés par le Centre anti-cancer (CAC), un établissement autonome mais implanté à l'intérieur du CHU. «Non seulement on doit attendre jusqu'à 6 mois pour obtenir un rendez vous, mais lorsqu'on est, soi-disant pris en charge, les machines tombent en panne et les médicaments indispensables à notre traitement font défaut», déclare un groupe de malades rencontrés parmi les protestataires. En effet, les médicaments destinés à la chimiothérapie se font de plus en plus rare au niveau de ce centre, privant ainsi plusieurs patients de soins à temps. Les équipements destinés à la radiothérapie ne fonctionnent pas comme il se doit. Leur défaillance s'est surtout accentuée depuis une quinzaine de jours. «Comme ces équipements sont sous garantie, on n'a pas le droit de procéder à leur réparation. C'est notre fournisseur exclusif qui est censé le faire. Il nous a fait savoir d'ailleurs que les pièces de rechange sont encore sous douane. Est-ce vrai ? On ne le sait pas. Pendant ce temps, ce sont de centaines de malades qui sont privés de séance de radiothérapie», atteste un fonctionnaire au CAC. En dépit de sa vocation régionale, ce centre fonctionne au-delà de ses capacités. Il prend en charge des malades venus des quatre coins du pays vu l'augmentation sans cesse de cas de cancer.