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Que fera Alger de la famille El Gueddafi ?
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Publié dans El Watan le 23 - 10 - 2011

Safia El Gueddafi a refait le coup de sa fille Aïcha. Elle a, à partir de sa résidence à Alger, appelé la chaîne de télévision syrienne Al Raï pour dire que son époux, Mouammar El Gueddafi, est mort en «martyr».
Basée à Damas, cette station, qui n'a aucun lien avec Al Raï TV qui émet à partir du Koweït, a pris le relais de la chaîne de propagande libyenne Al Jamahiria, déconnectée des satellites depuis la prise de Tripoli par les rebelles du Conseil national de transition (CNT). Elle sert de déversoir aux déclarations des partisans de l'ex-tyran libyen et amis des dictatures arabes (un choix qui l'a mise déjà en difficulté avec l'opérateur européen Eutelsat). Mouammar El Gueddafi a intervenu à trois reprises, en septembre, sur Al Raï Damas pour traiter les rebelles de «bande de chiens». Sa fille Aïcha, entrée en Algérie fin août 2011 avec sa mère Safia, ses frères Mohamed et Hannibal, ses neveux, nièces et domestiques, a téléphoné à cette station, dans des conditions encore inconnues, pour appeler à la résistance contre les rebelles qualifiés de «traîtres» et à soutenir son père qui était caché à Syrte.
Aïcha El Gueddafi a intervenu 24 heures après la décision d'Alger de reconnaître le CNT comme pour torpiller la diplomatie algérienne. nUne déclaration qui lui aurait dû au moins coûter une reconduction aux frontières. Il n'en fut rien. Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, avait tenté de rattraper le coup en déclarant que les propos d'Aïcha El Gueddafi étaient inacceptables : «Je ne peux qu'exprimer ma surprise devant une telle déclaration qui vient d'une dame que l'Algérie a accueillie avec le reste de sa famille pour des raisons humanitaires et qui transgresse les devoirs qui sont les siens vis-à-vis du pays qui l'a accueillie (…). Des décisions seront prises pour qu'à l'avenir, des comportements de ce type-là ne puissent plus avoir lieu.» Or, il y a lieu de s'interroger aujourd'hui quelles sont ces «mesures» qui auraient été «prises» puisque Safia El Gueddafi a pu prendre la parole à partir du territoire algérien ? Mourad Medelci maîtrise-t-il le dossier de la famille de l'ex-dictateur ou a-t-il tenu cette déclaration pour «une consommation» externe ? Après la mort du colonel libyen, l'Algérie est aujourd'hui dans un autre embarras.
Que faire de la famille El Gueddafi ? «Les membres de la famille El Gueddafi sont sous la responsabilité des Algériens. Les Libyens eux-mêmes l'ont affirmé et nous ont demandé de les considérer comme des Algériens», a déclaré Ahmed Ouyahia, Premier ministre, début octobre 2011. Que veut dire exactement «sous la responsabilité des Algériens» ? Que se passera-t-il si le CNT demande l'extradition des enfants d'El Gueddafi pour les juger ? Il a été dit qu'une délégation du CNT devrait venir en visite à Alger dans les prochains jours pour discuter de cette question et d'autres dossiers liés à la sécurité aux frontières. Aucune date n'a été fixée pour ce déplacement. Dans une précédente déclaration, Moustapha Abdeljalil, président du CNT, a précisé que la présence de la famille El Gueddafi en Algérie ne doit pas constituer «un danger» pour les Libyens. «Nous souhaitons qu'ils soient extradés en Libye lorsque des poursuites pénales et civiles seront engagées contre eux. Et je pense que l'Algérie ne va pas les maintenir sur son sol longtemps. Ils ne font que se reposer pour aller ailleurs», a-t-il souligné.
Des responsables algériens ont soutenu que la résidence algérienne du clan El Gueddafi est temporaire. La mort de Mouammar El Gueddafi va, inévitablement, accélérer la procédure. L'Algérie pourra chercher une autre terre d'accueil pour Aïcha et ses frères. Mais quel pays voudra d'eux ? Le Venezuela ? La Russie ? L'Afrique du Sud ? Les conditions violentes de la capture et de l'exécution de Mouammar El Gueddafi peuvent plaider en faveur de l'Algérie et du maintien de la famille de l'ex-maître de Tripoli sur son territoire.
L'argument sera simple, voire recevable : Aïcha et ses frères risquent l'exécution extrajudiciaire dans le cas d'une extradition vers la Libye. A ce niveau-là, la diplomatie algérienne devra déployer des efforts pour négocier avec le CNT, le convaincre de sorte à ce que ce dossier ne pèse pas plus sur les relations, déjà fragiles, entre les deux pays. Cela peut être facilité par le fait qu'aucun des membres de la famille n'est poursuivi par la justice internationale.


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