Challenge réussi pour les départements d'architecture de Constantine et de Grenoble. Le hall du palais de la culture Malek Haddad était, en ce début de week-end, plein, à l'occasion de l'inauguration d'une exposition ouverte sur le thème de « Constantine, deux mille ans d'architecture » et placée, pour la circonstance, sous le parrainage du Centre culturel français (CCF). Devant un parterre dépareillé, le premier adjoint au maire de Grenoble a pris la parole pour se féliciter de cette action d'envergure sertie sur la passerelle d'amitié et de coopération érigée entre les villes de Constantine et de Grenoble et scellée par le label El Djazaïr 2003, « Une année de l'Algérie en France ». La convention de partenariat signée une année plus tôt entre l'université de Mentouri et l'école d'architecture de Grenoble a été, en fait, le starter de ce grand dessein commenté également par Mahmoud Bendakir, le chef du projet côté algérien. Ce dernier a défini cette action comme « le fruit d'une collaboration qui a permis de dresser un répertoire, le plus exhaustif possible, de la richesse et de la diversité d'un patrimoine architectural révélé depuis l'époque numido-punique jusqu'à celle de l'époque contemporaine en passant par l'héritage laissé par les civilisations romaines, arabo-musulmanes et ottomanes ». Ouvert jusqu'au 18 février prochain, cet espace d'exposition aménagé dans le hall du palais de la culture Malek Haddad offrira, tous les jours et durant les quatre semaines à venir à l'attention des visiteurs, un montage photographique et graphique illustrant, sous divers éclairages, la transition entre l'histoire architecturale constantinoise d'hier et celle d'aujourd'hui. Que l'on soit initié ou profane, la scénographie mise en place a suscité d'emblée un grand intérêt, et à cet égard, il était difficile d'échapper à la magie ambiante. En marge de cette exposition, des projections de films sont également proposées au public, qui a, dans la foulée, pris acte de l'intention affichée par les uns et les autres de mettre prochainement en chantier un projet pilote baptisé « La maison constantinoise » et visant à la restauration d'une demeure ancestrale de la vieille ville (Souika). L'amorce de ce projet serait dans sa phase de maturation, et à partir de là, estiment les initiateurs du projet, le lancement effectif des travaux de rénovation et de restauration ne devrait pas excéder la fin de l'année en cours.