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Une sérieuse controverse
Crise politique au Liban
Publié dans El Watan le 22 - 01 - 2006

Les mots ont leur poids, et dans le cas du Liban, ils font terriblement peur au regard de ce que ce pays avait connu. Incontestablement, le retrait militaire syrien et la campagne internationale visant Damas laissent envisager une redistribution des cartes au Liban, quel que soit le prix.
Des alliances se nouent et se défont avec une facilité déconcertante, à moins que cela aide ce pays à surmonter ses propres contradictions, ce qui n'est pas du tout évident en raison du poids du confessionnalisme. La scène politique libanaise en est alors à enregistrer des joutes verbales qu'il est difficile de croire qu'elles en resteront à ce seul stade. Pris lui aussi pour cible par la résolution 1559 qui appelle au désarmement de tous les groupes armés au Liban, le Hezbollah est l'objet d'une sérieuse controverse qui n'a pas de raison d'exister selon lui. Son chef Hassan Nasrallah vient de lancer un « dernier appel » aux Arabes pour aider à apaiser les tensions entre Beyrouth et Damas et surmonter la crise interne au Liban. « La situation au Liban est mauvaise et a de dangereuses répercussions. Nous lançons un dernier appel pour l'intervention des frères arabes », a déclaré le secrétaire général de cette formation. Cette intervention est nécessaire « non seulement pour aider le Liban et la Syrie à surmonter la crise, mais nous avons également besoin de l'intervention des sages arabes pour dépasser nos problèmes internes », a-t-il précisé. Selon lui, la crise au Liban, où le fossé entre pro et anti-syriens se creuse chaque jour davantage depuis la suspension, le 12 décembre dernier, de la participation des ministres chiites au gouvernement, « prouve qu'il est difficile que les Libanais gèrent eux-mêmes leurs affaires ». Cheikh Nasrallah a dit son « refus qu'une guerre contre la Syrie soit menée au Liban » ou « l'implication des Libanais dans tout projet de faire chuter le régime syrien », critiquant nommément le député Walid Joumblatt qui prône la chute du régime du président Bachar Al Assad. Cheikh Nasrallah s'est défendu de vouloir maintenir l'influence syrienne au Liban, mais a mis en garde contre l'accusation contre Damas dans l'enquête sur l'assassinat de Rafic Hariri, avant la fin des investigations. Dans ses deux rapports d'étape, la commission d'enquête de l'ONU a évoqué des « preuves convergentes » sur l'implication des services de sécurité libanais et syriens dans l'assassinat de Rafic Hariri, tué le 14 février, alors que la Syrie régnait en maître absolu au Liban. L'ancien vice-président syrien, Abdel Halim Khaddam, a accusé M. Assad d'avoir donné l'ordre de tuer Rafic Hariri. La Syrie a démenti toute implication dans cet assassinat. Quant au leader d'opposition chrétien, Michel Aoun, il s'est prononcé en faveur d'un dialogue inter-libanais devant aboutir à la formation d'un gouvernement d'union nationale pour résoudre la crise politique actuelle et assainir les relations avec la Syrie. « Le Liban ne peut sortir de la crise nationale, illustrée par une paralysie du gouvernement, qu'en entamant un dialogue inter-libanais afin de s'entendre sur la formation d'un cabinet d'union nationale », a déclaré le général Aoun. « Aucune solution ne peut venir de l'extérieur », a affirmé le général Aoun, chef d'un groupe de 21 députés, opposé au gouvernement du Premier ministre Fouad Siniora. Les cinq ministres chiites exigent en outre un blanc-seing pour l'action de la résistance anti-israélienne du Hezbollah. « Seul un gouvernement d'union nationale peut assurer un partenariat réel entre musulmans et chrétiens sur la base d'une vision commune d'exercice du pouvoir et non sur la base d'alliances bilatérales monstrueuses », a estimé le général Aoun. D'après lui, les chrétiens ont été marginalisés ces dernières années. La crise entre les mouvements chiites et la majorité parlementaire « est due au fait qu'ils se sont donné mutuellement des chèques sans provision, en laissant les représentants véritables des chrétiens hors du gouvernement », a poursuivi le général Aoun. « Nous voulons des relations saines et légales avec la Syrie, quel que soit son régime, d'égal à égal, par le biais d'ambassades », a affirmé le général Aoun. Il déclare « rejeter les accords non équilibrés et garder les autres » signés entre Damas et Beyrouth durant les 15 ans de présence syrienne. Evincé du pouvoir en octobre 1990 par une offensive syrienne alors qu'il était à la tête d'un gouvernement militaire, le général Aoun est revenu en mai dernier au Liban au bout de 14 ans d'exil en France. « Il faut tracer la frontière entre le Liban et la Syrie, et Damas doit donner la priorité à un document attestant de la libanité des fermes de Chebaa », aux confins du Liban, de la Syrie et d'Israël, estime le général Aoun. Beyrouth revendique ce territoire avec l'appui verbal de Damas, mais la Syrie refuse de fournir à l'ONU une preuve écrite de l'appartenance de ces fermes au Liban. Le général Aoun a réitéré son appui à l'application de la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui prévoit le désarmement « des milices libanaises et non libanaises ». « Je suis pour l'application de la 1559, mais il faut qu'on dialogue avec tous, afin d'examiner les arguments du Hezbollah et de parvenir à une solution », dit-il. Les autres formations, sans prendre réellement de distance avec un tel débat, ne semblent pas l'avoir envisagé, malgré son urgence et l'extrême sensibilité des questions qu'il comporte, la plus importante d'entre elles, étant justement l'avenir du Liban.

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