Les habitants de l'impasse du 8 Mars de Haï Z'mala, rebaptisée cité Billal, dans la commune de Biskra, ne savent plus à quel saint se vouer pour mettre un terme aux agissements d'une personnalité de la ville qui, selon leurs dires «non seulement procède à des aménagements urbanistiques dans le quartier sans aucune autorisation des services administratifs et techniques concernés mais, en plus, jouit de la complicité bienveillante des autorités locales et de la Sonelgaz». Pour preuves de ces déclarations, Bachir Bidjou, président du comité de quartier, arbore une pile de documents: lettres d'opposition, relevés cadastraux, plan général du lotissement et pétition envoyées à l'APC, à la direction de l'urbanisme et de la construction et à celle de la SDEC de Biskra. D'après lui, aucun de ces destinataires n'a daigné donner suite à ces correspondances depuis 2009. Les riverains de l'impasse en question expriment leur refus des travaux entrepris par leur voisin, parlementaire et chef d'entreprise, qui, après avoir érigé 3 villas au cœur de Haï Z'mala, a fait démolir le mur fermant le cul-de-sac où habitent les protestataires pour le remplacer temporairement par des plaques de zinc. «Il a aussi fait ériger un abri au transformateur électrique, bafouant ainsi les normes élémentaires de sécurité et la réglementation en vigueur», affirme notre interlocuteur. Et d'ajouter : «Ces travaux dénaturent notre ruelle qui a toujours été une impasse depuis des temps immémoriaux, et il n'en est pas question qu'elle devienne une route ouverte. Des quartiers de Biskra souffrent du manque de courant électrique et l'installation d'un transformateur de 10 000 volts dans notre quartier est une incongruité dont les auteurs devront en répondre devant la justice.» Ce conflit a été introduit en référé auprès du tribunal de Biskra qui statuera le 19 du mois en cours. Les plaignants auront-ils gain de cause? Ils font confiance en la justice et ils en accepteront le verdict, ont-ils assuré.
