De nombreuses personnalités ayant marqué l'histoire de la région de Tlemcen et du pays ont été évoquées hier à la première journée du colloque international sur «Tlemcen et sa région dans le mouvement national et la guerre d'indépendance», ouvert au palais de la culture d'Imama (Tlemcen). Lors de la cérémonie d'ouverture, à laquelle ont pris part l'ancien Premier ministre tunisien, El Hadi El Bekkouche, et le membre de l'ex-Haut Comité d'Etat (HCE), Ali Haroun, le vice-Premier ministre et ex-ministre de l'Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni a, selon l'APS, situé l'importance de cette rencontre qui met la lumière sur divers aspects historiques de Tlemcen et de sa région, en insistant sur la nécessité «pour la nouvelle génération d'apprendre son histoire». Il a rappelé que le Maghreb arabe a été le point de rencontre d'une multitude de civilisations et que cette partie du monde a enfanté de grandes personnalités telles que Messali Hadj, Lahbib Bourguiba, Allal El Fassi, qui ont marqué l'histoire. Ali Haroun a évoqué, pour sa part, des personnalités de Tlemcen qui ont joué un rôle important dans la guerre de Libération nationale, telles que l'ophtalmologue Oudjdi Damerdji, les deux avocats Bendimerad et Benabdallah et Abou Bakr Belkaïd. Il a rappelé que Oudjdi Damerdji a organisé à Rabat la première cellule FLN au Maroc avec d'autres Algériens, qui joua un rôle prépondérant dans la collecte d'argent et l'achat d'armes pour la révolution armée et dans la création de la Fédération des Algériens du Maroc. Bendimerad et Benabdallah, qui faisaient partie d'un collectif d'avocats, avaient pour mission de défendre les droits des détenus algériens en France. Abordant l'itinéraire du défunt Abou Bakr Belkaïd, le même orateur a souligné que c'était lui qui avait structuré le collectif des avocats du FLN en France et déterminé la politique et la stratégie de défense des détenus algériens qualifiés de «hors-la-loi» par le gouvernement colonial français et non pas comme prisonniers de guerre. Un membre de l'association «Ecolymet» de Tlemcen (les anciens médersiens), Taleb Bendiab a, quant à lui, retracé le parcours du colonel Lotfi, un natif de Tlemcen en 1934, qui s'engagea dans les rangs de l'ALN en octobre 1955 dans la Zone 5 et fut désigné chef de la Zone 8 de la Wilaya V avec le grade de capitaine, puis commandant de la Zone d'Aflou, et en 1958 à la tête de la Wilaya V historique au grade de colonel. Une trentaine de communications sont programmées à ce colloque international sur l'histoire de Tlemcen et sa région, organisé dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», avec la participation de chercheurs et historiens d'Algérie, de Tunisie, du Maroc, d'Egypte, de France, de Finlande et de Hongrie.