La situation demeure tendue à Tindouf, à 2000 km au sud-ouest d'Alger, même si le calme est peu à peu revenu après les émeutes qui durent depuis mercredi dernier. Vendredi au soir, « des jeunes ont tenté de rallumer le feu de l'émeute. Il y avait du grabuge, mais pas plus », nous a indiqué une source sur place qui a évoqué le déploiement de renforts de police arrivés de Saïda en plus des unités antiémeutes déplacées de Béchar. Les émeutes se sont déclenchées, d'après des témoins à Tindouf, suite à la condamnation, mercredi dernier, à un mois et à 5000 DA, de l'agresseur d'un gardien d'une salle omnisports. Condamnation jugée « légère » par des jeunes qui ont lancé le mouvement de colère. L'incident remonte à début janvier et l'agresseur aurait été en état d'ébriété lors de son passage à l'acte. Du coup, la colère des « émeutiers » s'est déversée sur le bar qu'aurait fréquenté l'homme, ainsi que sa boulangerie et d'autres commerces. Les sièges de l'APC et de l'APW n'auraient été que partiellement endommagés. Selon El Khabar, une médiation menée par des notables de la ville entre émeutiers et autorités aurait réussi à calmer la situation.