La direction de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a présenté, hier, les programmes nationaux de prévention, qui s'étaleront sur une période de trois ans. Il s'agit de 24 programmes qui concernent les maladies transmissibles et non transmissibles. Une enveloppe budgétaire de 13 milliards de dinars est octroyée à l'ensemble de ces programmes, qui seront lancés à partir de cette année. A l'ouverture des travaux, Amar Tou a tenu à signaler que ces programmes seront appliqués en fonction des finances allouées. « Le maximum sera fait pour qu'ils soient engagés sur le terrain », a-t-il dit. Le directeur de la prévention, le docteur Ouahdi, a, quant à lui, mis l'accent sur l'importance de ces programmes dans la lutte contre les maladies non transmissibles, qui sont à l'origine d'un fort taux de mortalité, estimé à 58%, contre 30% pour les maladies transmissibles. Ces programmes nationaux sont préparés « de façon rigoureuse et méthodologique » afin que chaque programme prenne en charge un type de pathologie et établisse la situation épidémiologique actuelle, a-t-il affirmé. L'objectif recherché, selon lui, est de réduire de 50% la prévalence et l'incidence de ces maladies d'ici à 2009. Il a indiqué que certains programmes sont déjà lancés sur le terrain, tels que la plan de lutte conte la leishmaniose. L'opération d'application de ces programmes a démarré dans la wilaya de Médéa par la mise en œuvre du programme de lutte contre la leishmaniose. D'autres rencontres au niveau national seront également organisées. Les différentes sous-directions ont élaboré des plans d'action qui seront opérationnels à partir de cette année, qui concernent la protection maternelle et infantile, les maladies transmissibles et l'hygiène du milieu, les programmes d'hygiène en milieux éducatifs, ainsi que les programmes de lutte contre les infections nosocomiales, les toxi-infections collectives, la tuberculose et le programme national de zoonoses. Pour ce qui des maladies non transmissibles, il a été décidé de développer un système de surveillance des facteurs de risque. Ce qui permettra, selon le docteur Nadir, de lancer un plan d'action à partir de 2006. Il s'agit, selon elle, du programme national de diabétologie, du lancement des campagnes de dépistage pour les cancers du col de l'utérus et du sein, la création de registres pour toutes les pathologies et le programme de lutte antitabac. Elle souligne que la campagne de dépistage pour le diabète a été lancée dans la région de l'est du pays, où il a été dépisté 90.000 personnes, soit une prévalence de 6% à 7%. Deux autres opérations similaires sont également en voie de réalisation au centre et à l'ouest du pays, a-t-elle indiqué. Un guide thérapeutique, a-t-elle ajouté, a été également élaboré. Pour le cancer, il est prévu des campagnes de dépistage du cancer du col et du sein. Dans ce contexte, le ministre a appelé les responsables de son département en charge de contrôler la mise en chantier de ces programmes à « davantage de vigilance », estimant que « le ministère de la Santé doit faire son travail de veille ».