Bonne nouvelle pour les 19 000 malades algériens vivant avec le VIH-sida, dont 12 000 sont des femmes. Une note interne de la CNAS intitulée «Document d'aide à la décision», destinée à uniformiser l'action des médecins conseil à travers le pays, a inclus l'infection par le VIH sur la liste des maladies chroniques en tant qu'hémopathie. Louable à plus d'un titre, cette mesure permet aux personnes vivant avec le VIH et assurées à la CNAS d'être remboursées des dépenses liées aux traitements des infections opportunistes. «Cependant, le problème reste tout de même posé avec acuité pour une majorité des femmes malades sans emploi et donc non assurées», relève le Dr Scander Soufi, président de l'association AnisS de lutte contre les IST-sida et de promotion de la santé. Ces acquis ont été révélés à l'occasion de la célébration du premier anniversaire du lancement de la campagne nationale Himeya de protection des femmes et des enfants du sida en Algérie. Ainsi, l'année dernière, une soixantaine de sites à travers le territoire national ont abrité des actions éducatives sur la prévention du VIH auprès des femmes, en partenariat avec des associations locales implantées dans les différentes régions du pays. Prévue initialement pour une année, la campagne Himeya va s'étaler dans le temps. D'autant plus qu'elle vient de bénéficier du soutien de la campagne mondiale contre le sida (WAC) en vue de compléter les actions futures d'Himeya en Algérie. Dans ce cadre, le Dr Nour El Houda Kicha, directrice de la campagne Himeya a déclaré : «Un atelier national, prévu en décembre à Alger, avec le soutien du WAC, dessinera les perspectives de la campagne pour la prochaine année, qui épouseront les priorités des femmes et des enfants vivant avec le VIH en Algérie, à savoir le renforcement de l'accès au traitement et la promotion de la PTME qui constitue le thème national du 1er décembre en Algérie, cette année».