Le cas du CEM de Haï El Badr ne connaît pas encore de dénouement. L'établissement demeure privé d'électricité, et l'incident du transformateur électrique qui est à l'origine de cette situation pénalisante n'est toujours pas résolu. Cette délicate situation, faut-il le rappeler, est survenue juste après les dernières intempéries qui ont provoqué le débordement des eaux de l'oued non loin duquel est implanté le CEM. «En plus de la coupure du courant électrique, plusieurs classes ont été inondées. Les élèves ont dû être renvoyés et les compositions du premier trimestre, programmées pour le 23 novembre, ont été reportées au dimanche 27», a tenu à expliquer un représentant des parents d'élèves. Selon cet interlocuteur, après un nettoyage, les collégiens ont, comme prévu, regagné leurs classes pour subir quelques épreuves malgré l'obscurité (voir El Watan du jeudi 1er décembre). Toutefois, l'intervention des agents de Sonelgaz, dépêchés à l'occasion, a déclenché une véritable panique. De nouveau, les potaches ont été renvoyés et certaines épreuves remises à une date ultérieure. Renseignements pris, les techniciens de Sonelgaz, se référant à une réglementation stricte, ont refusé de rétablir le courant électrique à partir du poste implanté à l'intérieur du CEM et dont le transformateur est doté de l'huile d'Ascarel, une substance qui pourrait, à la suite d'un éventuel incident, libérer des fumées hautement nocives et très dangereuses. Pour sa part, le directeur de l'établissement a précisé que la décision de libérer les élèves a été prise en concertation avec les parents pour des raisons de sécurité. «J'ai informé l'académie d'Alger Est, ainsi que d'autres parties concernées. Plusieurs correspondances ont été adressées en ce sens ; toutefois, nous sollicitons une prompte intervention pour une solution provisoire afin de permettre aux élèves de terminer leurs compositions en attendant le règlement définitif de ce cas qui nécessite beaucoup plus de temps», a-t-il déclaré. Optant pour cette solution, un groupe de parents d'élèves s'est déplacé au siège de la direction d'exploitation sise à Belouizdad. Un agent intérimaire leur a signifié que dans un cas pareil, Sonelgaz n'offre pas de prestation, et comme le poste électrique est une propriété du CEM dépendant de l'académie d'Alger Est, la direction de l'exploitation l'oriente vers des sous-traitants agréés par Sonelgaz pour procéder à la remise en état du poste électrique. La résolution d'un tel problème pourrait-elle échapper aux lenteurs bureaucratiques ? Les prochaines semaines le confirmeront.