Sur les 25 villages et hameaux que compte la commune de Larbaâ Nath Irathen, à 25 km au Sud-est de Tizi Ouzou, Taourirt Mokrane est certainement la localité la plus importante en densité démographique avec ses 13 000 habitants. Cette densité humaine demande plus de moyens pour la prospérité des villageois. Pour répondre un tant soit peu aux besoins de ces derniers, ledit comité fait de son mieux en activant dans un local réalisé par les villageois et qu'il partage avec deux associations locales (culturelle et sportive). Le temps d'occupation de ce local, qui sert aussi lors des fêtes, est partagé suivant le besoin de tous. A côté dudit local, un vaste bloc désaffecté, en 2 étages, anciennement école primaire, est à l'abandon. Le comité du village demande aux autorités de le restaurer et le mettre ensuite à la disposition du village et ses associations pour que tout le monde active à l'aise. Au volet routes, Taourirt Mokrane souffre du mauvais état de la voie la desservant sur 3 km depuis Larbaâ Nath Irathen. Celle-ci nécessite par endroit des murs de soutènement, un revêtement, ainsi qu'un élargissement. Comme elle souffre aussi de la décharge du village, implantée en bordure de la même route, sur un terrain à forte déclivité, acheté par le comité. La décharge pose notamment problème lorsque les services d'hygiène de la mairie tardent à y envoyer une pelle mécanique pour repousser vers le bas les amas d'ordures ménagères, débordant souvent jusqu'au milieu de la chaussée, déjà très étroite. Les incendies qui s'y produisent en été constituent également un danger aux riverains. De plus, cette route n'ayant pas d'éclairage public, tout piéton s'y attardant risque de se faire attaquer par les hordes de chiens errants, de chacals ou de sangliers venant se disputer la pitance que leur offre la décharge. En matière d'alimentation en eau potable, les villageois de Taourirt Mokrane appréhendent des risques de contamination de l'ancestrale source naturelle d'eau qui les alimente. Le danger pourrait émaner de l'assainissement des nouvelles habitations ayant vu le jour au dessus du captage. «Il est impératif, pour les autorités, de protéger ce captage de tout risque, tout en opérant de fréquentes analyses de son eau, la seule que consomment les villageois de la région», indiquent des membres du comité, expliquant que l'eau de robinet, quoique potable, ne sert que pour l'hygiène ménagère. Le comité en appelle à trouver également des solutions pour l'assainissement de certaines habitations non encore raccordées au réseau. Il interpelle par ailleurs les pouvoirs publics à ériger le plus tôt possible une antenne de mairie, tant demandée à Taourirt, d'autant qu'un terrain d'assiette adéquat a été dégagé, tout près de la placette du village.