Las d'attendre en vain une intervention des services concernés, les résidants décident de se prendre en charge en contribuant financièrement aux opérations d'amélioration de leur cadre de vie. La cité des 84 Logements de Merj Eddib, inaugurée il y a moins de huit ans seulement, vit ces dernières années de graves dégradations qui minent le quotidien de ses habitants. Attribuée dans le cadre du logement social, son cadre de vie s'est vite dégradé. Tout ce qui a été entrepris est parti en fumée. L'association de la cité qui a finalement été renouvelée, après plus de cinq années d'inertie, tente de reprendre ses activités pour améliorer le quotidien des résidants. «Regardez cette route, on ne peut même pas s'aventurer à y garer nos véhicules sans risques. Cet état perdure depuis plus de cinq ans et la chaussée ne fait que se dégrader», lance un membre de l'association. En effet, depuis l'achèvement des travaux relatifs au raccordement du gaz naturel, aucune remise en état des lieux n'a été faite, et les sillons défigurent l'aspect urbain et servent surtout de réceptacle aux différentes eaux. D'autres opérations ont réalisés ces derniers temps à l'entrée de la cité, mais à la fin des chantiers, les entreprises concernées sont parties en laissant derrière elles des tonnes de boue, des tas de gravats, des dunes de sables et de véritables fosses. «Pour prétendre garer nos véhicules dans le parc, nous devons faire un grand détour et emprunter les trottoirs», affirment d'autres membres de l'association. La défaillance de l'éclairage public a également été soulevée, tout comme le récurrent problème des moustiques. «Notre cité est carrément infestée de moustiques. De jour comme de nuit, hiver comme été, ces bestioles pullulent, car l'APC n'a jamais entrepris une opération de désinsectisation continuelle et sérieuse. En plus, des fosses multiples où l'eau stagne et des vides sanitaires qu'on ne «vide» que rarement, servent souvent de lieu de prédilection pour la multiplication des larves de moustiques» précisent nos interlocuteurs. L'association entend apporter sa contribution pour l'amélioration des conditions de vie dans cette cité. Son président déclare qu'une opération de vidange et de chaulage des vides sanitaires sera organisée grâce à la contribution des habitants. «On ne va pas attendre éternellement la bonne volonté des responsables. On a décidé d'impliquer les habitants qui vont participer financièrement à l'initiative», a-t-il déclaré. Néanmoins, l'association qui montre une bonne foi, souhaite que l'APC en fasse de même. «On ne va tout de même pas cotiser pour réparer la chaussée, alors que notre commune dort sur des milliards», ironise un des habitants.